Honduras, les putschistes deviennent plus violents, le Brésil pousse le Conseil de Sécurité de l’ONU afin d’en finir.

Décidément ça bouge au Honduras ! Les putschistes accentuent encore la répression en fermant violemment deux radios d’opposition. Des représentants de l’OEA sont déclarées persona non grata au Honduras. Du matériel péruvien est trouvé dans l’armement des forces de police honduriennes malgré l’embargo, et le Brésil dit "basta !" et pousse l’ONU a prendre une décision et à agir rapidement,

Je partage sur :

Décidément ça bouge au Honduras ! Les putschistes accentuent encore la répression en fermant violemment deux radios d’opposition. Des représentants de l’OEA sont déclarées persona non grata au Honduras. Du matériel péruvien est trouvé dans l’armement des forces de police honduriennes malgré l’embargo, et le Brésil dit "basta !" et pousse l’ONU a prendre une décision et à agir rapidement,

Dernière mise à jour (29 sept 18h30) visible ici : L’intervention militaire convient-elle à la droite ?
Dernière mise à jour (29 sept 09h30) visible ici : Honduras : déclaration du Rapporteur de l’ONU, et dépôt d’un recours contre l’état d’urgence.

Prise d’assaut et muselage de deux radios "antigolipstas"

Tegucigalpa, le pouvoir putschiste devient plus violent chaque jour, ce lundi les forces armée du gouvernement de facto ont pris d’assaut les radio Canal 36 et Radio Globo a qui il a été repproché de servir de porte-voix au président légitime Zelaya ainsi qu’au mouvement du Front de résistance au coup d’état.

Suite à la publication (hier) du décret levant de nombreuses garanties constitutionnelles sur le territoire hondurien, le gouvernement de facto a envoyé des militaires et des policiers à l’assaut des centres d’émission radiophonique du Canal 36 et de Radio Globo à 5h00 ce matin (10h00 GMT), les soldats ont arrêté le directeur de la Radio Globo David Romero ainsi que les différentes personnes arrivées avant l’action de l’armée et la police.

Interrogées par TeleSur sur la légalité de leur action et sur le fait que celle serve à museler un média qui est utilisé par l’opposition à Micheletti, les officiers de police sur place ont déclarés qu’ "il n’est pas mauvais qu’une radio soit la voix d’un groupe de personnes, ce qui est mauvais en revanche cd’est que ces médias lancent des appels à la violence, à l’insurrection, et qu’ils ne respectent pas les lois établies [Référence au décret de dimanche]".

Un porte-parole du groupe de police responsable de l’intervention sur le lieu d’émission de Canal 36 a assuré, tandis que les forces armées procédaient au démantèlement du matériel que les médias qui sont assailient "ont invitées à la violence et au désordre et que cela n’est pas bon pour la citoyenneté".

Micheletti expulse une délégation de l’OEA

A l’’aéroport international de Toncontin ce lundi midi (17h00 GMT), les quatre techniciens de l’Organisation des États Américains (OEA) ont seulement pu descendre de l’avion quelques minutes et ont dû ensuite directement remonter dans un autre avion pour retourner d’où ils venaient, puisque le président putschiste, Roberto Micheletti Baín, avait ordonné qu’ils étaient persona non grata au Honduras. La Comission de l’OEA était composé par des citoyens espagnols, d’un Nord-Américain et d’un colombien, ils ont été refoulés par les autorités de migration.

La Commission venait dans un but de médiation, afin de servir d’intermédiaire dans le conflit politique qui jusqu’à il y a quelques heures semblait entrer dans une éétape de dialogue, mais dont le cours a changé quand l’armée a attaqué avec des gaz toxiques le siège de l’Ambassade du Brésil, lieu où se trouve le président légitime Manuel Zelaya Rosales.

José Manuel Insulza (président de l’OEA) avait indiqué l’envoi une commission pour procéder à une médiation dans le conflit, cependant, la réponse de gouvernement de Micheletti a été de les expulser du pays.
Conformément à l’information qui a filtré, les autorités de Migration se sont chargées d’expulser les techniciens de l’organisme international parce qu’ils venaient sans l’autorisation du gouvernement hondurien. D’un autre côté l’annonce a été faite que le gouvernement des États-Unis aurait expulsé une des filles de Roberto Micheletti des États-Unis.

L’armée et la police hondurienne se servent de lacrymogènes péruvien pour réprimer les manifestations

Sous ce titre des journalistes du quotidien La Primera de Perú, ont publié un article dans lequel on témoigne que les militaires utiliseraient des grenades lacrymogènes péruviennes pour leurs actions de répression des manifestations. Une vidéo diffusée sur Youtube, montre un bourdalou (ruban) qui accrédite la propriété péruvienne du matériel utilisé.

A la suite de ce travail d’investigation, La Primera de Perú exige une explication immédiate du Ministre de l’intérieur du Pérou, Octavio Salazar.

Voici la transcription d’une partie de l’article paru dans La Primera de Perú :
« Les forces policières et militaires qui répriment avec fureur les manifestants antiputschistes qui démontrent leur soutien au président constitutionnel du Honduras, Manuel Zelaya, utilisent des grenades lacrymogènes de la Police Nationale du Pérou, la fourniture dont est responsable le gouvernement et qui met le Pérou dans une situation honteuse, après avoir violé l’embargo imposé par l’Organisation des États Américains (OEA) et après avoir contredit de manière flagrante la condamnation proclamée par l’administration d’Alan García de la rupture de l’ordre démocratique au Honduras.

Une vidéo filmée par Germiodecineastas et diffusé grâce au réseau Youtube sur internet, sous la dénomination “les Quartiers et les Colonies de Tegucigalpa se rebellent contre un couvre-feu au Honduras” [voir ici la vidéo "Barrio y Colonias de Tegucigalpa se Revelan contra toque de queda en Honduras" à 00:01:39 ], cette vidéo montre la brutalité avec laquelle sont attaquées les zones populaires de la capitale, avec des grenades lacrymogènes, vomitives et irritantes, sans aucune considération pour la présence d’enfants, de personnes âgées ou de femmes.

A un moment dans la vidéo, apparaissent les mains d’un habitant qui montre une grenade explosée et qui indique : “C’est le type de grande que la police utilise pour nous réprimer. Les États-Unis l’envoient à la police péruvienne, et la police du Pérou l’offre au Honduras. Comment est-ce que cela est possible ? : quelle explication lui peuvent-ils donner à cela ?”.

[...]

Le fait est très grave, tant pour la population du Pérou, qui n’est pas au courant de ces relations clandestines entre un gouvernement qui se vante quotidiennement de démocratique et qui condamne les putschiste, comme le monde. La situation s’aggrave de plus parce qu’un pays de l’importance du Brésil a pris un rôle décisif dans l’actuelle phase de la crise hondurienne, en poussant résolument au retour du président Zelaya, et le Pérou semble se placer dans le camp opposé en facilitant l’apport d’armes et de munitions pour sauver Micheletti.

UN DÉTAIL
Des reporters de La Primera de Perú ont essayé d’obtenir la version du ministre Salazar sur ce grave cas, mais son portable était curieusement éteint. Le directeur de la PNP n’a pas non plus été joignable, aucune réponse à nos préoccupations au niveau du département de presse du Ministère de l’Intérieur, malgré la délicatesse du fait que des grenades lacrymogènes de la PNP aient été envoyées au Honduras pour venir en aide à un régime répudié par la communauté internationale et qui se trouve sous embargo. »

Chaderton : l’OEA "réagit avec la lenteur et avec la placidité qui succède à la sieste après le petit déjeuner dominical" face à la situation que le Honduras vit

L’ambassadeur du Venezuela au sein de l’Organisation des États Américains (OEA), Roy Chaderton, a dénoncé ce lundi que cet organisme réagit avec "lenteur" devant les événements qui se passent au Honduras après le coup d’État perpétré il y a trois mois.

"[l’OEA] réagit avec la lenteur et avec la placidité qui succède à la sieste après le petit déjeuner dominical", a dit le diplomate dans une séance extraordinaire du Conseil Permanent de l’OEA au sujet du décret émis ce dimanche par le gouvernement de Roberto Micheletti, où il suspend cinq garanties constitutionnelles comprenant entre autres celle qui régissent la liberté d’expression, de circulation et de réunion.

Au sujet de la situation dans l’ambassade brésilienne à Tegucigalpa, il a déclaré l’organisaton que cette histoire "n’est pas une petite chose" ce qui se passe dans le siège diplomatique brésilien, "ce n’est pas pour le reléguer au second plan".

L’OEA a donc demandé la priorité sur le cas de l’ambassade et au fait que des fonctionnaires de l’OEA aient été refoulés à leur entrée sur le territoire du Honduras ce week-end.

De la même manière, il a dénoncé la dictature médiatique des multinationales de la communication comme soutien au gouvernement des "gorilles" et il les a signalés comme "des éléments très serviables qui appuient les barbares qui ont pris le pouvoir au Honduras".

Il a signalé comme représentants des dictatures médiatiques les multinationales de la communication comme Fox News, CNN en espagnol et en anglais, qui font appels pour que Micheletti devienne le président intérimaire et que Zelaya soit le président destitué.

Dans son intervention, il a rappelé Wendy Ávila, la jeune fille de 17 ans, étudiant à l’université, qui est morte après avoir été atteinte par les gaz toxiques lancés pendant les actions répressives dans les environs de l’ambassade brésilienne dans Tegucigalpa.

Il a dénoncé qu’après le coup d’état au Honduras, ont été perpétrés "des morts et des disparitions obscures". Chaderton a fait remarquer que la décision de suspendre les garanties constitutionnelles durant 45 jours, par le gouvernement illégitime de Micheletti, a seulement pour objectif de "donner une marge de 15 jours pour la campagne électorale que le gouvernement de facto organise et pour que (l’OEA) l’acceptions".
Il a aussi terminé son intervention en exhortant la communauté internationale pour qu’elle continuent à augmenter les pressions à l’encontre des putschistes, parce que "c’est nécessaire".

Le Brésil : Nous avons atteint l’heure où il faut dire stop au gouvernement de facto.

Le Gouvernement du Brésil demande au Conseil de Sécurité de se réunir pour analyser la situation subit actuellemant à Tegucigalpa par l’ambassade brésilienne actuelle et le peuple hondurien. L’ambassadeur sud-américain à l’ONU a fait une déclaration pour que la communauté internationale et l’ONU continuent d’avancer sur ce problème et pour réussir à rétablir la démocratie au honduras.

L’ambassadeur du Brésil, Ruy Casaes, a dit que la situation que la nation hondurienne vit actuellement n’arrête pas d’être inquiétante, il a assuré que le pouvoir en place est inconstitutionnel, il a donc déclaré "qu’il est temps de dire stop", il a fait part également des ses craintes que la continuité du gouvernement illégitime hondurien puisse s’étendre à d’autres régions d’Amérique Latine.
_
Casaes a assuré qu’il "n’existe pas de doutes de menace de la paix internationale", de fait il a demandé à la communauté internationale qu’elle réponde et réfléchisse d’une manière "tranchante" aux solutions rapides qui sont à donner pour réussir à rétablir la démocratie au Honduras.

L’ambassadeur a remarqué que le gouvernement brésilien connait bien les tactiques utilisée par l’Exécutif putschiste hondurien pour faire reculer les solutions et ainsi temporsiser et finalement atteindre la légitimité d’une élection présidentielle en novembre prochain.

"Le régime de fait est indubitablement contre tout désir de dialogue (...), le dialogue qui a existé il y a quelques semaines a révélé qu’elles étaient leurs intentions : elles sont de gagner du temps, parce qu’ils introduisent à tout moment une condition nouvelle ou un élément nouveau" afin de contrecarrer toute avancée, a assuré le diplomate.

De la même manière, il a considéré que le décret du gouvernement de facto de proclamer l’état d’urgence est une preuve indubitable que Micheletti ne veut pas dialoguer.

D’autre part, face aux événements que vit actuellement l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, le diplomate a dit que "les autorités du régime de facto ont attribué à l’ambassade du Brésil l’entrée du président Zelaya au Honduras, c’est un mensonge incroyable, le président Zelaya s’est présenté à l’ambassade du Brésil en demandant à être accueilli", et qu’en tant que président légitime "la réaction du Brésil n’aurait pas pu être différente".
_
Pour cette raison le gouvernement du Brésil a demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU une réunion pour analyser la situation d’insécurité qui est maintenue dans l’ambassade brésilienne, principalement par l’irrespect des normes internationales [NDT : la Convention de Vienne].

Casaes a déclaré devant l’ONU que dans une certain mesure le Brésil avait fait un pas en ayant sollicité une réunion du Conseil de Sécurité, il a demandé à la communauté internationale et à l’organisation de continuer à faire des pas en avant, pour rétablir la démocratie et la paix sur le territoire hondurien.

Sources :

TeleSur
Cerrados y desmantelados Canal 36 y Radio Globo en Honduras
Chaderton : OEA actúa con ’’lentitud’’ ante situación que se vive Honduras
Brasil : Llegó la hora de decir basta al gobierno de facto

Vos El sobrano
Regimen de facto saca del aire a Canal 36 y Radio Globo

Revistazo
Micheletti expulsa delegación de OEA
Con bombas lacrimógenas del Perú reprimen en Honduras

Traduction et synthèse : Primitivi


Sur le même thème