Equateur : d’une République bananière à une République du NON

"Il est l’heure que l’Amérique Latine pense par elle-même", a affirmé
Correa en décembre dernier lors de la présentation de son livre.

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"Il est l’heure que l’Amérique Latine pense par elle-même", a affirmé
Correa en décembre dernier lors de la présentation de son livre.

Quito le 19 Décembre

Le président Équatorien Rafael Correa affirme qu’il attend "que
l’Amérique Latine commence à penser par elle-même et interroge les
paradigmes dominants avec sa pensée propre".

Le président a fait cette déclaration durant la présentation devant un
public nombreux à la Maison de la Culture d’Équateur de son livre
"Équateur : d’une République bananière à la République du NON",
compilation d’articles académiques qui recouvrent 10 à 15 ans sur la
réalité équatorienne et latino-américaine.

Selon Correa l’ouvrage doit servir à un débat :"Nous ne pensons pas
détenir la vérité absolue, mais bien donner des points d’analyse et de
réflexion pour un débat équatorien et latino-américain, afin de parler
avec notre voix propre et non répéter ce qu’ils nous disent."

Le journaliste Équatorien Freddy Ehlers et l’économiste et Universitaire
Mario Cimoli, de la Commission Économique pour l’Amérique Latine et les
Caraïbes (CEPAL), ont débattu de manière précise et concise des 12
chapitres que comporte le livre, en présence de Correa.

Pour Cimoli, le livre est écrit dans une forme compréhensible ; il situe
l’histoire de l’Équateur avec beaucoup de courage et de force ; il donne des
règles pour construire des accords sur la politique économique et aider
à rationaliser en termes latino-américains une stratégie de
développement.

En dépit d’une opposition à la dollarisation, celle-ci se maintiendra
parce-qu’on ne peut pas en sortir facilement, a affirmé Correa, et il a
exposé qu’une des sorties futures est d’adopter une monnaie régionale qui
solidifie et soutienne les pays d’Amérique du Sud.

Au moment de la crise économique mondiale, explique-t-il, la dollarisation
nous a porté préjudice, car pendant que les pays voisins ont décidé de
dévaluer leur monnaie pour ne pas nuire à leur économie, l’Équateur a
dû mettre en place des sauvegardes pour protéger son marché et a perdu
de la compétitivité.

"L’Équateur n’a jamais été socialement et économiquement un paradis,
mais ce qui s’est passé dans les dernières décades n’a réellement pas
de nom" a dit Correa.

Source : Aporrea Ecuador : de Banana Republic a la No República
Traduction : Alma