Non à l’or, oui à l’eau !

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Alors que Marseille accueille le Forum Alternatif de l’eau en Mars prochain (http://www.fame2012.org/fr) pour réclamer que l’eau redevienne un droit inaliénable, une grande marche pour l’eau convergera de tout le Pérou vers Lima le 10 février. Elle réclame l’abandon du projet d’extraction aurifère CONGA, et la reconnaissance du droit à l’eau pour tous.

Le mercredi 1er février a commencé, au Pérou, la Grande Marche Nationale de l’Eau. Des délégations de toutes parties du pays se sont dirigées vers Cajamarca, d’où partira la manifestation qui durera 10 jours et prendra fin à Lima. Les premiers lieux visités durant la marche sont les lagunes que le projet Conga prévoit de détruire pour extraire de l’or et du cuivre.

La grande marche est soutenue par le gouverneur du département de Cajamarca, Gregorio Santos, et a reçu l’appui de diverses organisations de villages indigènes, des collectifs de jeunes, d’ organisations mondiales qui défendent l’eau et l’environnement, des enquêteurs et des travailleurs péruviens.

L’objectif principal est la défense de l’eau et de la Terre, spécialement la protection des lagunes qui seront affectées par le projet Conga. Dans cet objectif, la marche demande l’interdiction de l’usage du cyanure et du mercure dans le travail des mines, la fin des activités minières dans les chevets de bassins et les zones de rechargement hydrique et conformément à l’Ordre 036 du Gouvernement Régional de Cajamarca, que soit déclaré non viable le projet Conga. Une autre motivation pour la réalisation du pèlerinage est d’essayer de sensibiliser à la population pour réclamer qye le gouvernement du président Ollanta Humala reconnaisse l’eau comme des droits humajn fondamental.

Des évènements ponctueront les jours de marche ; les moments principaux seront le Forum de Justice Hydrique, le 9 de ce mois, à Lima, et une grande mobilisation pacifique et de fête pour l’eau le 10 de ce mois, également dans la capitale péruvienne.

Parallèlement à la marche, il y aura d’autres activités d’appui. À Lima, des collectifs de jeunesse, d’organisations sociales et des organismes de droits de l’homme ont réalisé aujourd’hui une marche dans les rues pour appuyer et pour célébrer le commencement de cette manifestation pacifique et démocratique

D’autres rassemblements et manifestations seront également organisées à Cusco, Buisson, Canchis, Tambo, Arequipa, Tacna, Ancash, Iquitos et d’autres lieux des macro-régions du Nord, du Centre, et du Sud et de l’est du pays.

Avec le même objectif de défendre les ressources hydriques de la région, près de 500 habitants de Quiruvilca et de Santiago de Chuco feront une marche de sacrifice de la Sierra de la Liberté jusqu’à Lima. L’action, qui sera réalisée vendredi suivant (le 3 ndlr), cherche à défendre cinq lagunes localisées dans la juridiction et à empêcher que ses eaux soient utilisées pour le travail des mines.

Les villages indigènes amazoniens voient aussi ses terres et ressources naturelles gravement affectées. Le problème de cette population découle de la présence abusive et polluante des entreprises pétrolières. Pour lutter contre la tentative de dominer les richesses de la région, l’Organisation Régionale des Villages Indigènes de l’Orient (Orpio) s’est aussi organisée pour manifester son mécontentement.
L’action a eu lieu ce mercredi dans la ville d’Iquitos.

Avant ces activités, d’autres actions étaient déjà en cours, démontrant l’implication de la région de Cajamarca dans la protection de ses biens naturels. D’après Magdiel Carrión Peint, président de la Confédération Nationale de Communautés du Pérou Affectées par le Travail des mines (Conacami), en lien avec les organisations du Pacte d’Unité, une procédure a été lancée devant la Commission Interaméricaine de Droits de l’homme (CIDH) pour protéger la vie et l’intégrité des personnes, puisque la "défense de l’eau est la défense de la vie".

Une autre mesure qui est prise de la part de la Conacami est la tentative de créer une Commission de la Vérité sur le Travail des mines qui enquêterait sur tous les préjudices causés par les industries extractives dans les 20 dernières années.

Le Projet Conga du Newmont-Buenaventura-IFC transnational (Yanacocha Minier) cause des dérangements à la population de Cajamarca depuis l’année passée, parce que le projet d’exploitation en cuivre et en or fera disparaître quatre lagunes placées dans les hautes zones de Cajamarca et causera des dommages environnementaux irréparables à la région. La population locale craint qu’il ne cause une pénurie hydrique, puisqu’une bonne partie de l’eau utilisée vient de ces lagunes, trouvées dans le chevet de bassins.

L’approbation d’une étude d’impact environnemental a été l’un des déclencheur du mouvement, étant donné que celui-ci, pourtant très controversé par le gouvernement fédéral, a été approuvé, bien qu’il aille à l’encontre de la loi péruvienne qui remarque que les lagunes altandines, bofedales (des zones inondées des hautes andes) et les glaciers constituent des écosystèmes fragiles et qu’ils peuvent subir de grands effets de n’importe quelle intervention.

Traduit depuis
http://www.cedins.org/index.php?option=com_content&view=article&id=383:marcha-nacional-del-agua-pide-fin-del-proyecto-minero-conga-y-reconocimiento-del-agua-como-derecho-humano&catid=1:timas&Itemid=29