Bolivie : Le Tribunal de Justice Climatique est indispensable

Hier mardi 20 avril dans la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement climatique de Cochabamba a lieu une session sur le sujet du Tribunal Climatique qui sur le modèle du TPI de La Haye pourrait statuer et punir les actes de pollution ou de dégradation de l’environnement, qu’ils soient fait par un pays, une entreprise ou un individu.

Miguel D’Escoto, ex-président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, diplomate nicaraguayen et prêtre catholique a expliqué à l’agence Prensa Latina pourquoi ce tribunal est indispensable.

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Hier mardi 20 avril dans la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement climatique de Cochabamba a lieu une session sur le sujet du Tribunal Climatique qui sur le modèle du TPI de La Haye pourrait statuer et punir les actes de pollution ou de dégradation de l’environnement, qu’ils soient fait par un pays, une entreprise ou un individu.

Miguel D’Escoto, ex-président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, diplomate nicaraguayen et prêtre catholique a expliqué à l’agence Prensa Latina pourquoi ce tribunal est indispensable.

Miguel D’Escoto, ex-président de l’Assemblée Générale des Nations Unies (photo : prensa latina)

La Paz, 21 avril 2010.

L’ex-président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le religieux nicaraguayen Miguel D’Escoto, a affirmé aujourd’hui ici qu’un Tribunal de Justice Climatique n’est pas seulement faisable, mais indispensable et urgent.

D’Escoto, qui a parlé à la première Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement climatique de Cochabamba durant la session sur le Tribunal de Justice Climatique, a précisé à Prensa Latina que cette initiative d’Evo Morales, chef de l’État Plurinational de Bolivie, devra être inaliénable.

C’est-à-dire, précise-t-il, que le Tribunal permettra de juger les prédateurs de la planète et il aura aussi des mécanismes pour appliquer les sanctions qu’il impose aux États, aux entreprises et aux individus.

De même pointe le capitalisme et le gouvernement nord-américain comme principaux responsables des dommages envers l’environnement et la biodiversité.

Si nous regardons l’histoire, dit-il, les États-Unis sont le seul pays qui n’a pas rempli les dispositions des instances pénales comme la Cour Mondiale de Justice de La Haye.

Face aux nouvelles réalités qu’affronte ce combat dont Evo a pris la tête, considéré en 2009 comme le Héros Mondial de la Terre par les Nations Unis, il affirme que nous devons admettre ce qu’il appelle une décolonisation de l’intellect. C’est-à-dire, ajoute-t-il, se sortir de la tête que, pour vivre et pour nous développer, nous avons besoin de l’empire, en faisant allusion aux États-Unis.

La nation du Nord, a seulement mis en application dans notre région la loi du plus fort, et l’administration dirigée par Barack Obama vient dans les derniers mois de nous montrer son vrai visage dominateur.

Le père nicaraguayen considère comme stratégique le fait de réinventer les Nations Unies, composées de 192 pays, dont plusieurs, dit-il, sont soumis à l’empire.

De plus il considère comme vital que la Déclaration Universelle des Droits de la Terre-Mère soit promulguée et appliquée, un autre souhait de Morales.

Ce mercredi D’Escoto doit aussi intervenir sur d’autres sessions du forum cochabambin où sera évoqué le sujet des droits de la Terre-Mère.

Á côté de l’activiste, assistent au rendez-vous des intellectuels comme le belge François Houtart et le brésilien Frei Betto.

Le sommet social climatique, dont le siège est dans la localité de Tiquipaya, finira demain jeudi, avec un rassemblement populaire dans le stade Félix Capriles, dans laquelle aura lieu le Jour Mondial de la Terre, une initiative de la Bolivie approuvée par ONU l’an dernier.

Source : Prensa Latina "Tribunal de justicia climática es indispensable, asegura D Escoto"
Traduction : Primitivi


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