A 10 ans de l’un des soulèvements les plus importants survenus en Argentine depuis la dernière dictature militaire, pour beaucoup de compagnes et de compagnons organisés dans la FOB cette date rappelle des souvenirs de luttes, de mobilisations, de protestations et de coupures de route, dans les années 90 et début 2000.
Les photos, elles, datent d’il y a un an, quand des milliers de chômeurs et mal logés avaient occupé pendant plusieurs jours le parc Indomaericano, au sud de Buenos Aires.
Double anniversaire : les luttes victorieuses, de décembre 2001, mais aussi l’occupation, en Janvier 2001 du Parc Indoamericano (rappel ici :
http://www.primitivi.org/spip.php?article407) qui s’était soldé par l’attaque violente des polices métropolitaine et fédérale et la mort des camarades
ROSMERY CHURAPUÑA,BERNARDO SALGUEIRO, EMILIO CANAVIRI
¡ Presente !
3 témoignages (en espagnol) racontent la prise de l’Indoaméricain :
http://www.fob.org.ar/content/un-a%C3%B1o-de-la-toma-del-indoamericano-dolor-y-bronca
- Communiqué de la FOB, traduit par http://www.Amerikenlutte.free.fr
Depuis la FOB nous continuons à nous organiser et à lutter aux côtés de nos frères et soeurs de classe, Depuis la base (Desde abajo) et en dehors de l’Etat.
A 10 ans de l’un des soulèvements les plus importants survenus en Argentine depuis la dernière dictature militaire, pour beaucoup de compagnes et de compagnons organisés dans la FOB cette date rappelle des souvenirs y compris antérieurs aux 19 et 20 décembre, souvenirs de luttes, de mobilisations, de protestations et de coupures de route, dans les années 90 et début 2000, quand a commencé à s’entendre venir de loin mais avec beaucoup de force le YA BASTA ! De ceux d’en bas. Parce que nous en avions marre des mensonges, parce que nous ne voulions plus continuer d’être des exclus, parce que les politiques, les partis, les entrepreneurs et les puissants de la classe dominante en général continuaient à nous écraser par la faim, le chômage, avec violence et répression.
Pour beaucoup, les 19 et 20 décembre 2001 ne représentent pas seulement les journées dans lesquelles nous avons appris à dire « basta !! » collectivement, les journées où nous nous sommes rendus compte entre toutes et tous que l’Etat et les gouvernements successifs travaillent en fonction de leurs propres intérêts, mais aussi les journées où nous nous sommes rendus compte de la force que nous avons ceux d’en bas quand nous nous rassemblons, pour lutter, pour lever notre voix, pour récupérer notre capacité de faire des choses, de récupérer ce qui est notre, d’être protagonistes de notre propre destin. Les 19 et 20 symbolisent d’une certaine manière le commencement d’un apprentissage collectif de propres formes d’organisation sociale, sans chefs, sans partis, ni dirigeants, avec l’assemblée comme mode de prise de décisions et l’action directe, sans rien attendre de ceux d’eux haut, d’aucun gouvernement de la couleur qu’il soit.
Aujourd’hui à 10 ans du « Qu’ils s’en aillent tous ! », les compagnes et compagnons organisés dans la FOB nous nous rassemblons en assemblées, nous débattons en regardant en arrière, avec les pieds ancrés sur terre et les yeux tournés vers l’avenir : il y a 10 ans nous avons appris à imaginer un monde nouveau et coude à coude avec nos frères et sœurs de classe, nous le construisons !!
Arriba lxs que luchan !!
Les 35 compagnons assassinés par l’Etat répresseurs : Presentes !!
Que se vayan todos !!
Construisant Depuis la base et en dehors de l’Etat
Fédération d’Organisations de Base (FOB)
Régionale Santa Fe – Régionale Chaco – Régionale Buenos Aires