Honduras : Zelaya restitué ? C’est loin d’être gagné.

Le retour au pouvoir de Zelaya n’est absolument pas joué, et ce même si un accord a été signé entre lui et Micheletti, car il faut que ce point de l’accord soit entériné par le Congrès, le Ministère Public et le Procureur Général, donc par les mêmes qui en juin dernier l’on mis à la porte. On doute un peu d’un revirement aussi massif en aussi peu de temps, même si la pression internationale jouera certainement un rôle, c’est d’ailleurs ce doute que deux représentants du Congrès nourrissent par leurs déclarations :

La restitution n’existe pas pour le moment, ce sera le Congrès qui décidera sur ce point suivant les analyses de la Cour Suprême de Justice et du Ministère Public et faire le contraire c’est accepter qu’une erreur a été commise, a dit dans un entretien Marcia Villeda, députée du Parti Libéral au Congrès National, en parlant du retour de Zelaya au pouvoir.

Le vice-président du Congrès National, Ramon Velasquez Nazar, a déclaré quant à lui que le retour de Manuel Zelaya est une question essentiellement juridique, il a précisé que clairement le Pouvoir Législatif a une teinte politique et qu’il ne soutiendra pas le rétablissement du président déchu.

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Le retour au pouvoir de Zelaya n’est absolument pas joué, et ce même si un accord a été signé entre lui et Micheletti, car il faut que ce point de l’accord soit entériné par le Congrès, le Ministère Public et le Procureur Général, donc par les mêmes qui en juin dernier l’on mis à la porte. On doute un peu d’un revirement aussi massif en aussi peu de temps, même si la pression internationale jouera certainement un rôle, c’est d’ailleurs ce doute que deux représentants du Congrès nourrissent par leurs déclarations :

La restitution n’existe pas pour le moment, ce sera le Congrès qui décidera sur ce point suivant les analyses de la Cour Suprême de Justice et du Ministère Public et faire le contraire c’est accepter qu’une erreur a été commise, a dit dans un entretien Marcia Villeda, députée du Parti Libéral au Congrès National, en parlant du retour de Zelaya au pouvoir.

Le vice-président du Congrès National, Ramon Velasquez Nazar, a déclaré quant à lui que le retour de Manuel Zelaya est une question essentiellement juridique, il a précisé que clairement le Pouvoir Législatif a une teinte politique et qu’il ne soutiendra pas le rétablissement du président déchu.


Mise à jour jeudi 5 novembre, les soupçons se confirment :
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Marcia Villeda : “nous faire remonter à cet événement et faire le contraire c’est accepter qu’une erreur a été commise”

Revistazo.com, 31 October 2009
Lors d’une interview donnée aux radios locales, la députée à fait une déclaration acide sur la célébration qui est faite autour du retour de Zelaya à la président de la République, elle a fait remarquer que le débat autour du retour du président destitué devrait durer au moins 3 semaines.

Villeda a fait une référence au processus qui devra se faire au sein du Congrès National pour restituer Zelaya et qui commence avec le reçu formel du document signé énumérant les 12 points convenus entre les commissions de Zelaya Rosales et de Micheletti Baín.

“Il faut que le président convoque une séance extraordinaire, que nous nommions une Commission de Rapport, que celle-ci envoie l’accord à la Cour Suprême de Justice pour qu’elle le consulte, et que la Cour puisse ensuite remettre son rapport au Congrès”, a-t-elle dit.

Elle a poursuivi en disant "puis il faudra convoquer une autre session pour que le Congrès prenne connaissance du rapport, qu’ensuite il l’analyse dans son intégralité afin qu’il soit débattu ou rejeté lors de la scéance plénière du Congrès, sera également envoyé au Ministère public et au Procureur Général, cela reste dépendant du temps que prendra le Procureur et la Cour, qui nous retournerons leurs observations que nous prendrons en compte".

La députée libérale a dit que le débat sur le retour du président déposé prendrea au moins trois semaines et qu’il sera défini en fonction de ce qu’en disent le Ministère Public, le Procureur Général et l eCongrès. Elle a néanmoins déclaré, sur la base de son opinion personnelle, que "le fait de nous faire remonter à cet événement et faire le contraire c’est accepter qu’une erreur a été commise, mais il peut y avoir des changements de position et chaque vote est un vote individuel et indépendant". Pour Villeda, la réunion plénière du Congrès National doit se conformer à la loi.

“Il n’y a personne au-dessus de la loi”, a soutenu la belle-soeur d’Ana Maria Villeda de Kafatty, associée du groupe INTUR, l’entreprise propriétaire des franchises Burger King, Popeyes, Jeep, Church´s Chicken, Chilis, entre les autres. Elle a ajouté que, "la Cour nous donnera une analyse de l’actuelle situation de monsieur Zelaya, il est très difficile de déterminer un temps”.
[NDT : La petite phrase de la belle-soeur de mme Villeda est très drôle surtout quand on sait qui a appuyé Micheletti et le gouvernement de facto]

Sur la quantité de votes nécessaires pour la restitution de Zelaya au Congrès National, Villeda a dit que, “je ne sais pas clairement si c’est une majorité qualifiée ou simple, mais qu’importe il est important que tous soyons présents … je ne crois pas qu’il y ait un seul député qui fuit sa responsabilité”.

Elle a insisté pour dire que "pour le moment il n’existe pas de restitution de Zelaya, tout ce qui existe c’est un accord signé”.

Source : Revistazo Marcia Villeda : “retrotraernos a aquel evento y hacer lo contrario es aceptar que se cometió un error”
Traduction : Primitivi

Velásquez Nazar, Vice-président du Congrès : "Zelaya ne sera pas restitué"

Vos El Soberano, 31 octobre 2009

Le vice-président du Congrès National, Ramon Velasquez Nazar, a déclaré que le retour de Manuel Zelaya est une question essentiellement juridique, il a précisé que clairement le Pouvoir Législatif a une teinte politique et qu’il ne soutiendra pas le rétablissement du président déchu.

Le député de la Démocratie Chrétienne a également assuré que “la restitution de Zelaya est un aspect légal et le Congrès est une institution politique, le fait d’avoir entre les mains un rapport de la Cour Suprême de Justice nous donne une vision juridique du sujet”.

Cependant, il a précisé qu’il faut ajouter l’opinion des autorités du Ministère Public (MP) et du Procureur Général (PGR), qui sont les autres institutions de l’État participants à la prise de décision.

Velásquez a souligné que “sur cette base le Congrès aura à fixer sa position de restitution ou non”.

Les commissions de négociation de Roberto Michelletti et de Manuel Zelaya, ont décidé que le sujet de la restitution de Zelaya au pouvoir est défini par le Congrès National avec l’avis de la Cour Suprême de Justice (CSJ) en promettant respecter sa décision finale.

Parce que les députés de l’hémicycle sont en vacances et ce dernier arrive à échéance le 31 octobre suivant le régelment interne, le vice-président du Congrès a pointé que ce sera du pouvoir du Président du Congrès José Alfredo Saavedra d’appeler à délibérer sur ce sujet .

En ce sens, il a affirmé que “il faut considérer les difficultés que nous avons députés, parce que nous entrons en campagne par exemple moi je me trouverais à Guaymaca, e tà Olancho et ce ne sera pas une chose très facile de simplement nous appeler”.

Il a aussi déclaré “je crois que ce qui s’est passé en termes juridiques ne pourra pas être défait, mais je ne crois pas que nous puissions nous mettre dans tunnel temporel et réapparaître le 27 juin, je ne crois pas que cela soit faisable et nous ne pourrions pas dire si tout cela est ou non légal”.

Néanmoins, il a été établi qu’au moment où le congrès recommencera à rediscuter du sujet de la restitution de Zelaya "seront mis en discussion le fait que ces décisions furent correctes ou non et il faudra s’accorder pour savoir si ces décisions ont été basées sur la loi et la conscience".

Il a ajouté que "je ne vois pas comment après avoir fait un effort dans le pays pour améliorer l’application de la justice et du système judiciaire, une position politique met maintenant en doute le système juridique national".
C’est pourquoi, il a soutenu que lce que doit prévaloir maintenant dans cette phase de la crise c’est la Loi.

Au moment où il a été consulté, Nazar a assuré qu’ils maintiendront la même position que le 28 juin dernier, quand ils ont décidé de destituer Manuel Zelaya, il a souligné que “c’est absolument la position que nous allons maintenir”.

(Avec des informations de Hondudiario.com)

Source : Vos El Soberano Velásquez Nazar, Vicepresidente del Congreso : "Zelaya no será restituido"
Traduction : Primitivi