AUTOPSIE DE LA CRISE AU MALI

Dans le cas précis du Mali qui fait le sujet du débat
aujourd’hui, il faut comprendre que plusieurs facteurs sont déterminants dans les fondements de la crise que traverse le pays ...

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Dans le cas précis du Mali qui fait le sujet du débat
aujourd’hui, il faut comprendre que plusieurs facteurs sont déterminants dans les fondements de la crise que traverse le pays ...

AUTOPSIE
DE LA CRISE SOCIO ECONOMIQUE ET POLITQUES DU MALI
 
La présente réflexion est une analyse de notre
perception de la situation actuelle du Mali dans une Afrique, continent à
histoire truffée d’un kaléidoscope de crises sociales, économiques et constitutionnelles.
 
D’entrée en matière, la société du 21ème siècle exige rationalisme et humilité de la part de tous ceux qui mènent la
réflexion et tentent d’élucider les peuples autours des grandes questions. En
ces heures de notre histoire contemporaine, l’Afriques des Peuples libres et
des Nations indépendantes se doit d’être un continent dont le souci majeur
serait l’édification d’une société de paix tournée vers son développement. Les
nations et les peuples sont les acteurs de ce développement.
 
Dans le cas précis du Mali qui fait le sujet du débat
aujourd’hui, il faut comprendre que plusieurs facteurs sont déterminants dans
les fondements de la crise que traverse le pays :
 
* la crise au nord du pays caractérisée par une rébellion armée soutenue par Aqmi, dont les conséquences sont : attaques récurrentes, massacre de soldats désarmés, hostilité à l’administration et aux forces armées et de sécurité, insécurité alimentaire, déplacement massif des populations civiles ;
* Incapacité du régime défunt à circonscrire la crise par la mise en place d’un dispositif militaire et de sécurité des soldats Maliens en guerre contre les rebelles : soldats en nombre insuffisant, sans armes et munitions ;
* Opacité de l’Etat démocratique traduite par une domination de l’appareil d’Etat par une minorité de partis politiques qui n’aspirent qu’à prendre le pouvoir, une substitution de l’Etat par ATT et son équipe dite « Gouvernement de mission » comme s’il n’en était pas ainsi depuis 10 ans ;
* Absence de redevabilité du pouvoir en place (défunt) sur la gestion de certains grands chantiers de l’Etat notamment les 200 000 000 FCFA de l’Initiative riz, les terres (foncier urbain et rural) faisant objet d’un accaparement sans précédent dans l’histoire du Mali indépendant par les tenant du régime au service de certaines grandes puissances, d’organismes de coopération, et de compagnies étrangères d’exploitation des ressources minières dont le peuple Malien ne profite guère.
 
Parlant précisément de la situation au Nord Mali , ceux
sont les effets collatéraux de la crise en Lybie qui ont chassé le Colonel Kadafi du
pouvoir et qui ont permis à ses ex fidèles d’envahir le septentrion du
territoire Malien avec bagages et armes, bien sûr après qu’ils aient été
suivis, contrôlés et désarmés par le Gouvernement Nigerien pour sa part.
 
Bien avant, par prudence et mesure de sécurité
proactive, certains gouvernements comme ceux du Niger, de la Mauritanie, de
l’Algérie et même du Burkina Faso, avaient mis en place des dispositifs
sécuritaires pour contrecarrer les effets de la crise Lybienne. En conséquence,
les combattants ont choisi de récidiver les actes d’une rébellion touareg
datant des heures de l’indépendance en 1960 et dont des bases juridiques
semblent lui avoir été offertes par la signature du Pacte National en 1992 et
l’Accord d’Alger en 2006.
 
En définitive, l’intervention du CN CRDE en date du 22
Mars 2012 n’a été que le produit des nombreux « ratés » et de
l’indélicatesse des gouvernements du Mali depuis 1960, face à une situation qui
demande une solution énergique et définitive afin que triomphe le règne de la
démocratie et de la prospérité socio économique et politique d’un Mali
unifié ; En d’autres termes, l’intervention du CN CRDE a été une réaction
à un malaise social et politique créé surtout par le régime de ATT qui, au lieu
de se soucier de rétablir la paix et le sécurité dans le Nord Mali, pense
surtout à tenir des élections, organiser un référendum sur la constitution du
pays, instituer un nouveau découpage territorial du pays qui consistera à créer une région de Taouidéni (d’où l’esprit sécessionniste tant réclamé par la
rébellion touareg).
 
L’intervention du CN CRDE a rencontré une série de
manifestations de la population Malienne, le plus souvent en faveur du
changement intervenu. Des partis politiques, organisations de la société
civiles, des organisations indépendantes de jeunes, des syndicats et diverses
corporations ont manifesté (à travers déclarations, motions de soutien, sit -
in à l’aéroport, et marches pacifiques) pour réaffirmer leur attachement aux
idéaux de changement portés par le CN RDRE. Ils ont magnifié la République,
stigmatisé le régime défunt, et encouragé l’armée à poursuivre sa noble mission
de défense de l’intégrité territoriale.
 
Cependant, même face à cette situation de trouble de
l’ordre public où la patrie est en danger, il faut condamner toute tentative de
prise du pouvoir par la force ; l’ordre constitutionnel est un gage de
paix, de sécurité et de développement pour tout pays.
 
Il est cependant nécessaire de rappeler les propos du
célèbre écrivain Malien Séydou Badian Kouyaté, grand témoin de l’histoire contemporaine
de l’Afrique ; S’agissant de cette crise, il disait : « à
situation exceptionnelle il faut de mesures exceptionnelles  ; le Mali est
actuellement en guerre ; la CEDEAO doit comprendre cette situation ;
où étaient ces pays de la CEDEAO au moment où les rebelles tuaient les
militaires Maliens dans le Nord ? Quelles puissances avons-nous
entendu ? Et maintenant que nous avons envisagé notre solution, il faut
que tout le monde soutienne le CN RDRE et l’encourager à poursuivre cette noble mission.. ».
 
A notre avis, en entendant et en lisant les propos
contenus dans la déclaration dite finale de la CEDEAO sur le Mali, on a
l’impression qu’il ne s’agit pas du Mali réellement.
 
A tous azimuts, cette position de la CEDEAO est
entièrement contradictoire avec la position affichée par le peuple Malien dans
toutes ses composantes qui, à travers déclarations et motions de soutien, s’est
prononcé favorable aux idéaux du CN RDRE.
 
Il reste à comprendre que la position de la CEDAO ne
devra être dictée de la volonté d’une dizaine de politiciens Maliens, surtout ceux là qui tiennent mordicus et à tout
prix à la tenues d’élections qu’ils pourront manipulé à leur compte ; Elle doit
reposer sur une analyse saine de la situation politico sociale et économique du
pays elle-même fondée sur les aspirations des populations et leur perception
des évènements survenus. La CEDEAO ne doit pas être un club de chefs d’Etats se
soutenant les uns et les autres.
 
De toutes les manières, la déclaration reflète plus la
volonté de réhabiliter ATT et son régime, que de trouver une solution aux
graves problèmes (rébellion armée, agressions diverses, démocratie en
décrépitude, Etat inexistant et substitué par ATT et ses acolytes, perte de
dignité d’une armée nationale... ) auxquelles la population Malienne est confrontée.
Où est alors l’ordre constitutionnel que la CEDEAO veut rétablir au Mali ?

En tant qu’Africains de l’ouest, nous avons besoin d’une CEDEAO qui prend plus
en compte les intérêts des peuples que ceux des gouvernants qui se cachent
derrière l’ordre constitutionnel. Il faut que la CEDEAO comprenne que le Mali
n’est pas un pays ayant une tradition de la tuerie, de la déstabilisation de
l’ordre social politique gratuitement ; le Peuple Malien est mature et
n’applique pas une démocratie linéaire. Il adapte sa démocratie aux exigences
de l’époque, des évènements, et surtout de ses propres ambitions.
 
Une semaine après la prise du pouvoir par le CN CRDRE, le
peuple vit dans une sérénité totale, plutôt entachée par la rébellion au nord
pour laquelle le régime de ATT n’a que fait preuve de mollesse et d’incapacité.
Le Mali n’est donc pas le pays qui mérite ce traitement méchant et non réfléchi
de la CEDEAO et des presses occidentales qui font croire à la face du monde que
ça brûle au Mali alors qu’il n’en est autre que le contraire.
 
La prise du pouvoir par l’armée au Mali met en évidence
que le dernier recours d’un pays harassé de l’insouciance et de l’incapacité de
son régime soit disant démocratique, est la sollicitation de son armée pour le
redressement de la situation. Une fois de plus, nous constatons que la
passion a prévalu sur la raison dans le salon de la CEDEAO. Le Peuple du Mali
fier du changement intervenu ne doit pas être blessé dans sa profonde dignité
et son choix de l’heure, par une CEDEAO réclamant à sa place un certain ordre
constitutionnel pour un régime moribond vivant d’ailleurs ses dernières
minutes.
 
L’esprit des lois qui garnit les constitutions des
Etats, n’est pas inconciliable avec les aspirations des peuples face à leurs
problèmes sociaux et politiques. L’ordre constitutionnel part tout d’abord du
niveau d’organisation interne des Etats avant son harmonisation avec l’esprit
des organisations communautaires.
 
Sans perdre de vue que la démocratie est le fondement
d’une bonne organisation sociale et politique pour un Etat à un moment précis
de son histoire, les dirigeants africains doivent cerner le fossé qui sépare le
niveau d’organisation sociale et politique des Etats et les modèles de sociétés
auxquelles aspirent leurs peuples. Une telle approche de la CEDEAO sur la
situation du Mali, permettra à ADO de faire le bon choix de son organisation
communautaire sous régionale qui est actuellement en manque de chantier.

Enfin, le poète a dit : « Quand un Etat est malade, on ne le soigne pas ; on le
décapite et on construit un autre ». Le Général Ricardo l’aurait compris et
appliqué en Espagne pour sauver son pays des affres d’un régime exaspéré de
l’époque.
 
YORO SADOU-Bamako- Mali


Pour infos
Lettre d’un Malien à monsieur Sarkozy, président de la-France

Monsieur,
En cette triste période pour vous comme pour moi (pour des raisons apparemment bien différentes), je me vois contraint par les événements de prendre ma plume pour vous exprimer les préoccupations que suscite en moi une situation créée et entretenue par votre imprévoyance, si ce n’est par un esprit machiavélique.
En 2011, sous le mandat 1979 de l’ONU dévoyé par vos soins, vous avez, avec l’aide de certains de vos alliés et sur les conseils de Monsieur Lévy, fait attaquer la Libye par des forces coalisées. Cependant, par reconnaissance pour Kadhafi, vous lui aviez, quelque temps auparavant, déroulé le tapis rouge pour le recevoir en grandes pompes à Paris. Chez nous, on appelle cela « mordre le dos de celui qui t’a porté ».
Le prétexte évoqué pour justifier votre implication personnelle dans cette campagne anti-Kadhafi était votre engagement à protéger les braves populations de Benghazi et de Misrata, menacées, par le Guide libyen, d’extermination ; ceci a abouti à son assassinat et à la dislocation totale des structures de l’État libyen.
Je ne suis ni un politologue, ni un expert en géostratégie. Je ne suis qu’un simple citoyen d’un pays qui aspire à seulement un peu de vie tranquille sur cette terre dominée par l’injustice, la cupidité, l’exploitation, et la domination des peuples érigées en modes de gouvernance. La-France-Forte le veut ainsi.
Loin de moi la prétention d’entreprendre une étude objective de votre politique étrangère, car je n’en ai ni les compétences, ni les données nécessaires. Votre dessein dans cette affaire était-il louable ?
Le problème est qu’en tant que président de « la France forte », soit vous avez agi sans grand discernement en n’ayant pas suffisamment apprécié toute l’étendue des immenses dommages collatéraux auxquels votre intervention allait aboutir ; soit vous aviez tout prévu grâce à vos géo-stratèges. Dans l’un ou l’autre des cas, incommensurable est votre responsabilité morale, car les conséquences en sont dramatiques.
A travers quelques constats, je me contenterai ici d’en citer quelques-unes, dont certaines affectent particulièrement mon peuple dans ses droits les plus fondamentaux, droits stipulés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme dont vous devriez pourtant être le garant de par vos fonctions, et dont à chaque occasion, vous exhibez la paternité pour la France.
Oui, les populations de Benghazi et de Misrata ont été préservées du massacre, oui, Kadhafi a été sauvagement assassiné, grâce à quoi, maintenant, le pétrole et les marchés tant convoités de Libye sont à vos pieds.
Mais en revanche :
- De nouvelles milices armées terrorisent, rackettent, torturent et massacrent chaque jour les populations en question.
- La Libye redeviendra difficilement une entité géographique, politique et économique stable puisqu’elle est en voie de dislocation et de morcellement. La Cyrénaïque a ouvert le bal.
- Des groupuscules infiniment plus dangereux que Kadhafi se positionnent çà et là et menaceront désormais la quiétude et la stabilité du monde entier dont celle de la France Forte, à la longue, malgré son éloignement géographique.
- Des armes en tous genres de l’armée libyenne se sont disséminées dans toute la sous-région, et se retrouvent entre les mains de groupes à desseins multiples.
- Les Touaregs qui formaient une partie importante de l’armée de Kadhafi ont déferlé sur le Mali et, n’espérant plus retrouver l’Eldorado perdu, ont choisi de retourner leurs armes contre ceux qui les ont toujours considérés comme leurs frères. Ce faisant, ils sèment chaque jour la désolation et la souffrance auprès de milliers de vieillards, de femmes et d’enfants réduits à l’état de réfugiés dans leur propre patrie ou jetés sur les routes de l’exil dans des pays voisins.
-  Ces rebelles et les soldats de l’armée malienne s’entretuent dans des combats fratricides, causant mort, deuils, larmes et douleur dans des familles ainsi éprouvées et déstabilisées.
-  Les trafics en tous genres prolifèrent et sèmeront progressivement la désolation dans les rangs de la jeunesse du monde entier.
Comme vous devez vous en douter, Monsieur, l’énumération n’est pas exhaustive. Voici entre autres, quelques-uns des exploits de « la France forte », comme vous la concevez ! L’agitation sociale et la déstabilisation des pays pauvres viennent compléter ce tableau reluisant !
Et pendant ce temps, Monsieur, chaque soir à la télé, pour convaincre les Français que vous êtes le meilleur, je vous vois remuer la tête à gauche et à droite ; arquer et froncer les sourcils lors des shows médiatiques, pendant que des milliers d’enfants, victimes innocentes de votre imprévoyance, dorment dehors à la merci des serpents, des fauves, de la faim, de la soif, de la maladie dans des camps de fortune, et ne vont plus à l’école. Des milliers de femmes et de vieillards croupissent par votre faute dans des camps de réfugiés ; sans eau, sans nourriture, sans soins de santé. Que faire, Monsieur ? Est-ce cela aussi, le rôle de La-France-Forte ?
En vous regardant le dimanche soir, 11 mars, à Villepinte, hausser les épaules, tourner la tête à gauche et à droite, une image que je recherchais depuis près de cinq ans a fait tilt dans ma tête et aussitôt, un nom a jailli sur mes lèvres : « Babacommandant ». Oui ! Je parie que vous ne savez pas ce que c’est ! Est-ce que je me trompe ? Non ? Monté sur un magnifique alezan taillé dans du bois, c’est tout simplement une superbe marionnette Somono qu’un artiste particulièrement doué a dû, sur un coup de génie, confectionner le jour même de l’arrivée de Faidherbe au Mali. Ce guignol représente à la perfection un administrateur colonial rigide et hautain.
Venez un jour la contempler à Koulikoro, Monsieur Zorrokozy. Vous serez j’en suis sûr sidéré par la ressemblance. La seule et grande différence est que cette relique culturelle est faite, non pas pour semer la mort ou foutre la merde dans le monde entier, ou encore pour provoquer des drames dans des familles et pays étrangers, mais plutôt pour distraire les gens paisibles ; mettre périodiquement un peu de baume dans le cœur des enfants au lieu de les jeter sur les chemins de l’exil forcé.
Êtes-vous croyant, Monsieur Zorrokozy ?
- Si oui, serez-vous prêt à justifier devant Dieu, tous ces malheurs que vous avez apportés à ceux qui, de près ou de loin, ne vous ont absolument causé aucun tort, aucun mal ?
- Si non, vous devez quand même avoir une certaine dose de conscience. Dans ce cas, je vous suggère de vous poser, seul et dans le secret de votre chambre, une question toute simple : « Combien de vies, combien de foyers ai-je bouleversés, détruits de par mes actions en tant que Président de la-France-Forte » ?
Pour ma part, quelques autres questions me taraudent l’esprit : si vous êtes réellement le justicier du monde que vous prétendez être, où, mais où donc se trouve Zorrokozy dans l’immensité du désert malien jonché des cadavres d’innombrables enfants victimes innocentes collatérales de l’imprévoyance si ce n’est de l’inconscience du Président de La-France-Forte ?
Donner de grands coups de pied dans toutes les termitières d’Afrique pour qu’à l’issue de l’opération, la France puisse récolter pour nourrir ses enfants, les ressources tirées du pétrole et des marchés libyens sans se soucier du fait que dans des pays voisins déstabilisés par cette action, des enfants (parce qu’ils sont noirs de peau et issus de nations pas fortes pour un sou) meurent de faim, de soif et de maladies sur les routes de l’exil forcé ou dans des camps de réfugiés, est-ce là votre conception du rôle de La-France-Forte  ? Il est vrai que vous avez des exemples de référence dans ce domaine. J’en ai d’ailleurs suffisamment parlé dans mon ouvrage intitulé Les Soupirs du baobab édité aux Éditions L’Harmattan en 2009.
Financer des campagnes politiques avec le prix du pain et des médicaments arrachés d’entre les dents des enfants affamés et malades d’Afrique par des dirigeants véreux et sans aucune moralité, il paraît que cela aussi a été une des pratiques en vogue ? Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Je n’en sais fichtrement rien. Je n’ai fait que l’écouter sur certains médias.
Je ne vous salue pas Monsieur Zorrokozy. Je vous laisse à votre campagne.
Une contribution de Mr Mamadou Dramane Traoré
Ancien directeur d’école à Koulikoro, au Mali.
 

Camaradement Moussa Coulibaly


La où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants

Certains faits et signes ne trompent jamais. On peut citer entre autres
faits. L’enlèvement à Hombori de deux soit disant géologues français qui
seraient en mission d’exploration des gisements de ciments le jeudi 24
novembre 2011. Par la suite il a été révélé que ces deux géologues semblent
bien appartenir eux aussi à ce même réseau proches des services secrets
français qu’ils étaient des agents services secrets (
http://www.afrik. com/article24222 .html). Un règlement de compte pourrait
bien être à l’œuvre, les représentants d’Aqmi n’appréciant pas forcément
d’être utilisés pour blanchir de l’argent, ni d’ailleurs de se faire
"doubler" indique la même source. D’ailleurs cette information à été
corroboré par Parismatch.

La mise en place d’un Collectif Touche pas à constitution avec son
corolaire de marche de protestation et meeting pour arrêter le processus de
reforme constitutionnelle. D’ailleurs pour contrecarré ce Collectif, les
autorités ont mobilisés des jeunes et autres pour créer une plate forme du
OUI à la reforme constitutionnelle.

Les attaques ignobles perpétrées le 17 janvier 2011 par des bandes armées
contre les paisibles populations de Ménaka, de Tessalit, d’Aguel-Hoc, de
Leré et de Niafunké. Moins d’une centaine de militaires ligotés et égorgés.
Pour commettre leur forfait, les assaillants demandaient à leur victime
d’appeler un proche pour leur dernier mot. Ces derniers appelaient pour la
plupart leur femme ou leurs mères. Après un bref, eux même faisait savoir à
la personne au téléphone qu’ils vont égorgés de suite leur mari ou leur
enfant. Bon nombre de proches des victimes ont confirmés cela. Il ya eu
beaucoup de déserteurs au niveau de l’armée d’autres se retrouver au Niger
et Burkina.

Légitimement on doit se poser la question comment cela a pu arriver ? Les
réponses qui se dégagent sont entre autres, le manque de munition et
d’armement. Le manque de ration alimentaire. Les équipements existant sont
pour la plupart obsolètes. L’incompétence des services de renseignements et
la gestion laxiste au niveau de l’hiérarchie militaire et même au niveau de
la Présidence…

La révolte populaire des femmes et enfants des militaires de camps de Kati
en début de février plus les 2 et 3. Des marches ont été organisées sur
Koulouba (Présidence) en insultant père et la mère du Président. Cela après
mainte tentative du Ministre de la défense et du Chef d’état major pour calmer
la colère des femmes veuves et enfants des militaires. Cette révolte a
aboutit à un ciblage des maliens de couleur blanche notamment les
tamasheqs, les touarègues, arabes et assimilé. La destruction de leur bien,
les coups et blessures autant de sévisses en guise de représailles.

Après les différents appels au calme des organisations de la société
civile, les religieux et autres ainsi que les négociations ont permit de
modérer la position des femmes et enfants des militaire. Ainsi le Président
ATT a reçu les femmes à Koulouba pour essayer à son tour de les apaiser.

Entre temps, l’armée continuait à faire des défaites face aux rebelles. Les
militaires au camp de Tessalit qui avait cerné les rebelles ont été
contraints de faire un repli stratégique. Les raisons de débande de l’armée
a été qu’il faut sauver les vies des civile.

Bref, le malaise se généralisait à tous les niveaux.

*Responsabilité partagée*

Les responsabilité s sont partagées. Certes on peut critiquer ATT et son
Gouvernement mais tous les principaux partis politiques* *ont gérés de
façon consensuelle. Aujourd’hui on peut index un ministre pour dire propre.
Quand aux Organisations de la Société Civile, elles ont beau tirées sur la
sonnette d’alarme cela est resté vaine. Cependant, il faut noter que cette
Société civile est aussi divisée en deux et une partie soutenait et
cautionnait le régime dite société civile de l’Etat. L’autre partie se bat
sans succès. Les artistes ne sont pas aussi restés en marge, ils ont
dénoncés à travers les chansons.

*
*

*Ce qui devait arriver arriva*

Les jeunes de Kati prirent la rue le mardi 20 mars 2012 pour une marche de
protestation contre la gestion laxiste et chaotique de la crise au nord et
du pays. Le lendemain, ce fut le tour des militaires de Kati d’entré en
mutinerie pour demander de meilleurs conditions pour faire face à l’affront
qui a été infligé à l’armée. Une mission de négociation composée du Chef
d’état major, du Ministre de la défense et autres a été dépêchée à Kati.
Cela n’a aboutit à rien. Comme l’appétit vient en mangeant, de peur de
représailles, les mutins se sont dirigés vers Koulouba. La télévision
nationale ORTM qui a été prit au environ de 15 heure est restée fermer. Ils
ont aussi prit le contrôle de l’aéroport au même moment. Entre temps, le
palais était encerclé où les tirs ont continués jusqu’à des heures assez
avancé dans la nuit. On pouvait aussi observer une partie du palais
présidentiel en feu.

Au environ de minuit la Télévision commença à émettre de nouveau avec un
message sur l’écran « Déclaration des militaires dans quelques instant » et
ce quelque instant arriva à 4 heure 30mn du 22 mars annonçant le
renversement du régime ATT.

Tôt dans la matinée et même toute la journée c’était une confusion totale,
certains agents des forces de défenses et de sécurité se sont donnés à cœur
joie à des tirs en l’air et actes de vandalismes. Des véhicules 4X4 sont
réquisitionnés et même de certains ambassades. La Cité Administrative et
d’autres services publics ont été sévèrement pillés. Les militaires
allaient se ravitailler en carburant dans les stations sans payer ce qui
obligea les gérants des stations à fermer boutique. Malgré cette fermeture
certains ont forcés les pompes pour servir et se barrer. Les petits bandits
et malfrats sont rentrés dans la danse. Certains étaient même cagoulés. La
douane n’a pas aussi échappé aux pillages. Le siège du PDES de ATT et le
domicile de Soumaila Cissé candidat aux élections présidentielles ont été
saccagés

La plupart des membres du Gouvernement ont été arrêtés, l’ancien premier
ministre Modibo Sidibé, le Président du Conseil Économique et social et
culturel n’ont pas été épargnés.

Entre temps les stations étant fermés, le marché noir du carburant à
commencer à spéculé, le litre de l’essence qui était de 690 FCFA s’est
retrouvé à 1500 voir 2000 FCFA dans certains endroits. Cela a duré trois
jours. La junte a prit les dispositions pour sécuriser les stations.
Certains matériels volés ont été récupérés et des bandits arrêtés.
Cependant et les militaires voleurs et pilleurs alors ?

*A suivre *

Camaradement Moussa Coulibaly


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*La où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants*