Equateur - Un jour après la tentative de coup d’État

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L’UNASUR condamne la tentative de coup dÉtat en Équateur

(Telam) Par un communiqué de presse, l’UNASUR exprime la nécessité de juger les responsables.

Buenos Aires, Argentina. Les présidents de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur) ont condamné la tentative de coup d’État en Équateur, selon un communiqué rédigé durant la réunion extraordinaire qui s’est tenue vendredi tôt dans la matinée au Palais San Martín de Buenos Aires.

Le communiqué a été lu ce vendredi par le chancelier d’Argentine, Héctor Timerman, au cours d’une conférence de presse.

Les présidents et chefs d’État et de Gouvernement de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur), en accord :

1. Réaffirment leur engagement fort pour la préservation des institutions démocratiques, de l’état de droit, de l’ordre constitutionnel, de la paix sociale et du strict respect des droits de l’Homme, conditions essentielles du processus d’intégration régionale.

2. Condamnent énergiquement la tentative de coup d’État et la séquestration du président Rafael Correa Delgado qui a suivi, enregistrés dans la République sœur d’Équateur, le 30 septembre.

3. Célèbrent la libération du président Correa Delgado, ainsi que le prompt retour à la normalité institutionnelle et démocratique de la République sœur. Expriment la nécessité que les responsables de l’émeute putschiste soient jugés et condamnés. Dans ce cadre, ils réitèrent leur soutien le plus ferme et décidé au Gouvernement constitutionnel et soulignent le rôle joué par les institutions pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

4. Affirment que leurs gouvernements respectifs rejettent énergiquement et ne tolèreront d’aucun manière un autre défi à l’autorité institutionnelle ni aucune autre tentative de coup d’État contre le pouvoir civil légitimement élu et avertissent qu’en cas de nouveaux coups à l’ordre constitutionnel, ils adopteront des mesures concrètes et immédiates, comme la fermeture des frontières, la suspension du commerce, du trafic aérien et de l’approvisionnement en énergie, services et autres fournitures.

5. Décident que leurs chanceliers se rendent aujourd’hui même dans la ville de Quito pour exprimer leur soutien entier au président constitutionnel de la République d’Équateur, monsieur Rafael Correa Delgado et au peuple équatorien, élément indispensable du rétablissement complet des institutions démocratiques dans ce pays.

6. S’accordent pour adopter au cours de la IVe Réunion Sommet Ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union des Nations Sud-américaines (Unasur), qui aura lieu le 26 novembre au Guyana, un protocole additionnel au traité constitutif de l’Unasur qui établisse la clause démocratique.

À la réunion, convoqué en urgence par la présidente argentine, Cristina Fernández, et l’ex-président Néstor Kirchner en sa qualité de secrétaire général de l’Unasur, se sont rendus les présidents de Bolivie, Evo Morales ; Uruguay, José Mujica ; Pérou, Alan García ; Colombie, Juan Manuel Santos ; et Chili, Sebastián Pinñera, auxquels s’est ajouté par la suite le chef de l’État vénezuelien, Hugo Chávez.

Étaient absents les présidents du Paraguay, Fernando Lugo, hospitalisé dans son pays pour une intoxication, et du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a participé à la clôture de la campagne électorale de cette nation.


Correa annonce une purge au sein de la Police Nationale d’Équateur

Le président équatorien, Rafael Correa, a annoncé ce jeudi qu’une purge sera entreprise au sein de la Police Nationale de son pays, après la séquestration dont il a été victime durant plus de 12 heures de la part de membres de ce corps de sécurité.

Sur des chaînes de radio et télévision, Correa a déclaré que la séquestration dont il a été victime a constitué une tentative de conspiration, derrière laquelle, a-t-il répété, se trouve l’ex-président du pays sud-américain et opposant à l’actuel gouvernement, Lucio Gutiérrez.

Il a indiqué que le soulèvement des policiers qui l’ont séquestré n’était pas dû à une supposée suppression de bénéfices économiques pour les membres de la force publique de la part du gouvernement, mais à cette conspiration qui s’est forgée avec l’objectif de l’éloigner du pouvoir.

Il a soutenu que, comme preuves du plan de la conspiration, il a été procédé à la fermeture de l’aéroport de Quito, à la prise des antennes des médias qu’administre l’Équateur et à l’irruption des membres rebelles de la police dans les installations de TV Ecuador.

"Ce qui s’est passé n’a pas pour motif une poignée de dollars (...) C’est clairement une tentative de conspiration, coordonnée avec la fermeture de l’aéroport, avec la prise des antennes, avec l’irruption au sein de TV Ecuador".

Le président équatorien a indiqué que cette "tentative de conspiration a échoué, mais laissera des cicatrices qui prendront beaucoup de temps pour se refermer".

Il a considéré que "ce qui est arrivé ici est un soulèvement très grave", et c’est pourquoi il a demandé à la communauté internationale de prendre en compte le fait que les revendications des policiers mutins ne concernaient pas la supposée perte de primes.

"Que personne ne se trompe. Ils ont fait beaucoup de tort à notre pays qu niveau international (...) Ils voulaient créer le chaos, avec le prétexte de dire qu’on a supprimé les avantages économiques à la Police, ce qui est faux".

Il a précisé que la répression qu’ont exercée les effectifs conspirateurs, qui de plus ont affronté les militaires qui ont sauvé le président, a laissé un passif d’un mort et de 27 blessés.

Il a détaillé que le mort est un sergent de la Police Nationale, identifié comme Floilán Jiménez, en même temps qu’il a annoncé que "nous ne savons pas combien de blessés ou de morts il y a au sein des forces subversives".

Il a répété que les fonctionnaires impliqués dans la révolte policière seront sanctionnés, tout en assurant que dans sont pays, "il n’y aura ni pardon, ni oubli, car c’est ce qui au niveau social ressemble le plus à l’impunité".

La Croix Rouge Équatorienne a signalé que les morts au cours de l’affrontement à Quito sont au nombre de deux, tous deux membres de la Police du pays sud-américain.

Fernando Gandarillas, porte-parole de l’institution, a indiqué que les deux agents sont morts dans le même hôpital où a été retenu Correa avant d’être libéré.


Source : KaosEnLaRed Ecuador : Correa fue liberado del secuestro que sufrió por policias gracias al pueblo ecuatoriano
Traduction : Sylvain


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