Honduras : le chef des antinarcos a été assassiné hier.

Après un week-end sanglant où les honduriens ont découvert que les escadrons de la mort avaient été réactivés et qu’ils avaient fait 30 victimes. La semaine s’engage de la même manière avec l’assassinat mardi du chef de la brigade des stups honduriens Julián Arístides González. Il faut dire qu’au début de l’année ce général à la retraite avait mis en cause une directrice du Ministère Public pour ses liaisons avec des narcos.

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Après un week-end sanglant où les honduriens ont découvert que les escadrons de la mort avaient été réactivés et qu’ils avaient fait 30 victimes. La semaine s’engage de la même manière avec l’assassinat mardi du chef de la brigade des stups honduriens Julián Arístides González. Il faut dire qu’au début de l’année ce général à la retraite avait mis en cause une directrice du Ministère Public pour ses liaisons avec des narcos.

Le chef des antinarcotiques honduriens assassiné dans un climat dictatorial

Tegucigalpa, le 08 Décembre. ABN. - Le directeur de la lutte contre le trafic de stupéfiants du Honduras, le général à la retraite Julián Arístides González, a été assassiné mardi par les inconnus qui l’ont tué par balle depuis une moto tandis qu’il se déplaçait en voiture dans les rues de Tegucigalpa, a informé la police.

’Ils ont tiré sur González depuis une moto dans El Guanacaste’, une rue très passante du nord-est de Tegucigalpa, tandis qu’il se déplaçait à bord de son véhicule, le porte-parole policier Daniel Molina a dit au correspondant de l’AFP.

Un détective qui inspectait la scène du crime, avant l’nelèvement du cadavre par les autorités judiciaires, a raconté à des journalistes radio
que González passait dans sa voiture sans escortes quand tout à coup sont apparus deux personnes qui l’ont attaqué avec des armes à feu.

’Des douilles ont été retrouvées autour du véhicule’ et le corps est resté dans l’auto, a dit l’officier.

Le crime du général González s’est passé dans un pays qui vit chaque jour sans lois, à la marge de la constitution, isolé internationalement, tandis que gouverne un régime dictatorial produit du coup d’État militaire du 28 juin 2009.

Une autre donnée importants consiste en ce que, après le coup militaire le Honduras a atteind un taux d’homicide tel que cela le place dans les pays les plus dangereux d’Amérique Latine.

De la même façon, le Honduras est depuis quelques mois devenu l’un des pays les plus importants pour le passage de drogues en provenance de la Colombie et à destination des États-Unis et du reste de l’Amérique du Nord.

Source : Liste Fian-Honduras Asesinan al jefe antinarcóticos de Honduras en clima dictatorial y de elecciones fraudulentas (nécessite un compte Gmail)
Traduction : Primitivi

Pour mieux comprendre cet assassinat revenons un peu en arrière :
Peu de monde (nous compris) connait bien l’actualité hondurienne en Europe, mais une grande spécialité, qui se retrouve également en Europe, est de mettre en accusation son adversaire pour enrichissement ou prise d’intérêt afin de le discréditer et de l’évincer. _ C’est d’ailleurs la stratégie qui a servi à expulser Zelaya de son poste de président.

Voici la reprise de l’article datant du 23 mars 2009 publié dans le quotidien El Heraldo (quotidien appartenant à Jorge Canahuati Larach soutien du putsch) :

"Je ne pense pas renoncer"

Le titulaire de la Direction de Lutte contre le Trafic de stupéfiants (DLCN), Julián Arístides Gonzales, a dit aujourd’hui qu’il ne pensait pas renoncer à son poste comme le laisse penser une rumeur qui circule.

Gonzales a assuré qu’il existe une campagne pour le discréditer et que c’est un problème qui ne date pas d’aujourd’hui. Tout a commencé depuis le moment où il a remis au Procureur Général de la République de l’époque d’Ovidio Navarro, un document démontrant les liens entre la directric du personnel du Ministère Public, Paola Ancheta Donnera, avec les personnes qui étaient suspectées de trafic de stupéfiants.

Il a accusé Navarro d’avoir agi non comme procureur, mais comme un homme politique et ami de cette madame, jusqu’à avoir remis ce document confidentiel à Daysi Anchecta, secrétaire du Tribunal Supérieur ded Comptes (TSC).

Pour sa part, Ovidio Navarro a démenti les déclarations de Gonzales, en assurant n’avoir reçu aucun document. Il a dit qu’à ce momentlà, il n’avait pas destitué Gonzales parce qu’il n’avait pas trouvé de cause légale pour le faire.

Source : El Heraldo "No pienso renunciar"
Traduction : Primitivi