Bolvie :Portrait au quotidien d’Evo Morales

Le jouet enragé, adaptation du mensuel bolivien El juguete rabioso a cessé de paraitre mais publie des livres. Ils vendent en souscription celui ci qui devrait sortir dans les jours qui viennent :
http://lejouetenrage.free.fr/

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Le jouet enragé, adaptation du mensuel bolivien El juguete rabioso a cessé de paraitre mais publie des livres. Ils vendent en souscription celui ci qui devrait sortir dans les jours qui viennent :
http://lejouetenrage.free.fr/

Le mensuel le jouet enragé (du titre d’un roman du poète et romancier incandescent Roberto ALT, qui fit lors de sa parution en 1926, l’effet d’une bombe dans la société littéraire argentine) ne parait plus depuis 2007. Ses auteurs restent des observateurs attentifs et lucides de la réalité bolivienne. On peut lire certain de leurs excellents articles dans les archives de risal :
http://risal.collectifs.net/spip.php?mot347
Ils avaient publié "disperser le pouvoir" qui racontait la bataille du gaz d’El alto. La prochaine parution de la maison d’édition est à venir :

- 
L’irrésistible ascension d’Evo Morales
premier président indigène de la Bolivie

Le journaliste Martín Sivak nous amène dans un voyage avec le leader cocalero dans plusieurs régions du monde et on côtoie des personnalités telles que le roi Juan Carlos, Kadafi, Christina Kirchner ou Fidel Castro. On s’assied àses cotés dans un hélicoptère et on arrive même à faire des loopings dans son avion présidentiel ; on partage des moments intimes et des assemblées syndicales ; on découvre la vie d’Evo Morales racontée par lui même.

Une occasion privilégiée pour apprendre l’histoire de la Bolivie, ce pays qui a fait son entrée dans le XXIème siècle, en prenant son destin en main.

Extraits du premier chapitre :

Une antichambre blanche précède le bureau présidentiel. La nuit où débutait l’histoire de ce livre, on distinguait à peine les silhouettes qui s’agitaient derrière les vitres fumées du bureau principal. Après que les hommes du Président furent sortis par une porte, Evo entra dans l’antichambre blanche.
« Salut, chef », me dit-il.
Dans sa bouche, chef est un terme flatteur, une marque de respect. Mais le chef, celui qui commande, c’est bien lui.
Salut à la bolivienne : une poignée de main suivie d’une accolade.
« Merci pour tout. Tu en as fait beaucoup pour que j’en arrive là. Merci, mon ami. »
J’imagine qu’il a dû souvent répéter cette phrase depuis qu’il est Président.

En entrant dans son bureau, il me lança : « Assieds-toi là. C’est là que j’ai fait asseoir l’ambassadeur américain, et il ne s’est pas rendu compte qu’il était installé sous le portrait du Che [Guevara]. Sur le mur opposé était accroché un portrait d’Evo. Les deux portraits ont été fabriqués avec des feuilles de coca et se regardent. Mais ce n’est pas le vert qui domine dans ce décor, sinon le bleu criard des fauteuils.
— Où en sont les relations avec les Etats-Unis ? lui demandai-je.
— Ça va mal : des marines déguisés en étudiants sont entrés dans le pays. J’ai des rapports confidentiels, je te les montrerai. »
Alex Contreras, le porte-parole du gouvernement, nous prévint de l’arrivée d’une douzaine de photographes. Ils nous demandèrent de nous donner l’accolade.
« On se croirait à la Bombonera, me dit-il, et il annonça son intention d’organiser un meeting au stade de Boca Juniors lors de son prochain voyage à Buenos Aires.
— Je vais écrire un livre sur toi. J’ai besoin de m’entretenir plusieurs fois et longtemps avec toi, comme en 1995.
— Accompagne-moi faire le tour du pays. Parlons entre les meetings et les cérémonies. Et maintenant viens voir mon équipe de futsal : on joue contre les camarades mineurs. »
Une demi-heure plus tard, il arborait une tenue bleu ciel et son maillot portait le numéro seize. L’équipe présidentielle ressemblait à une équipe de schtroumpfs.


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