Pendant que les politiciens coupent la poire en quatre, les honduriens s’organisent

Pendant que les pouvoirs tentent de négocier en présence de l’OEA la mise en place des Accords de San José (proposés par le président du Costa Rica et critiqués aussi bien par la résistance que par les putschistes) la société civile hondurienne repolitisée s’organise.

Différents mouvements et associations issus de la résistance (ou entrés en résistance), commencent à proposer une autre manière de voir le futur du Honduras et mettent doucement en place des projets à réaliser qui sont définis par la populations elle-même.

Les honduriens, qui sont la vraie force ayant bloqué le putsch, ont saisit l’occasion de redéfinir leur société et ainsi de faire valoir leurs paroles et leurs attentes.

Quel que soit l’issue de cette affaire, le Honduras ne sera pas le même, car après des décades d’apathie entre dictature-militaire-base-arrière-des-forces-anticommunistes-de-la-CIA et démocratie ultra-libérale, régimes qui ont amené ce pays riche en ressources à être un des plus pauvres d’Amérique Centrale, le Honduras est passé d’un pays complètement dépolitisé a une nation dont la population est particulièrement au fait de ce qu’elle désire (ou non) par rapport aux chemins que doit prendre le pays.

Au moment où dans la plupart des démocraties l’heure est à la démobilisation et au renoncement, le Honduras pourrait bien donner une leçon de citoyenneté au monde entier. Décidément l’Amérique Latine, qui prête beaucoup aux caricatures quand on regarde ses dirigeants, reste surprenante pour les chemins originaux que tentent d’explorer ses différentes populations et qui pourraient bien ouvrir de nouveaux horizons. Quand on vous dit qu’elle est pleine d’imagination ...

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Pendant que les pouvoirs tentent de négocier en présence de l’OEA la mise en place des Accords de San José (proposés par le président du Costa Rica et critiqués aussi bien par la résistance que par les putschistes) la société civile hondurienne repolitisée s’organise.

Différents mouvements et associations issus de la résistance (ou entrés en résistance), commencent à proposer une autre manière de voir le futur du Honduras et mettent doucement en place des projets à réaliser qui sont définis par la populations elle-même.

Les honduriens, qui sont la vraie force ayant bloqué le putsch, ont saisit l’occasion de redéfinir leur société et ainsi de faire valoir leurs paroles et leurs attentes.

Quel que soit l’issue de cette affaire, le Honduras ne sera pas le même, car après des décades d’apathie entre dictature-militaire-base-arrière-des-forces-anticommunistes-de-la-CIA et démocratie ultra-libérale, régimes qui ont amené ce pays riche en ressources à être un des plus pauvres d’Amérique Centrale, le Honduras est passé d’un pays complètement dépolitisé a une nation dont la population est particulièrement au fait de ce qu’elle désire (ou non) par rapport aux chemins que doit prendre le pays.

Au moment où dans la plupart des démocraties l’heure est à la démobilisation et au renoncement, le Honduras pourrait bien donner une leçon de citoyenneté au monde entier. Décidément l’Amérique Latine, qui prête beaucoup aux caricatures quand on regarde ses dirigeants, reste surprenante pour les chemins originaux que tentent d’explorer ses différentes populations et qui pourraient bien ouvrir de nouveaux horizons. Quand on vous dit qu’elle est pleine d’imagination ...

15 propositions … un million de signatures


Tegucigalpa le 22 octobre 2009
C’est avec cette consigne que le mouvement “Transformons le Honduras”, a présenté à l’opinion publique une proposition de changement qui inclut 15 propositions sur des sujets centraux comme la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité et la transparence. Faire de l’actuelle crise l’occasion de générer des changements au Honduras, basé sur l’effort de la population et non sur de fausses promesses des hommes politiques en lice, est l’objectif du mouvement.

Dans une conférence de presse, “Transformons le Honduras”, le mouvement qui regroupe des organisations comme Caritas de l’Église Catholique, la Confraternité Évangélique, Visión Mundial, Proyecto Aldea Global (Projet Village Global) et la Asociación para una Sociedad más Justa (Association pour une Société plus Juste) entre autres, a rendu ses propositions publiques.

“Nous sommes au milieu d’une crise politique, mais chaque crise est aussi une occasion. Il existe la possibilité de transformer le Honduras, mais il cela sera seulement obtenu avec notre propre effort”, indique le mouvement dans son communiqué.

Pour ce mouvement, il est impératif de générer des changements structuraux sur des sujets centraux qui ont seulement été "maquillés" par les autorités passées et présentes et qui ont permis que la corruption, la pauvreté, la délinquance et le manque de l’accès à la santé soient les dénominateurs communs de la société hondurienne.
Comment c’est passé le travail du mouvement ?

Les organisations et les particuliers qui composent le mouvement, ont travaillé dans la sélection de 3 changements importants des 5 axes les plus significatifs pour le pays et qui se concentrent dans l’emploi, l’éducation, la santé, la sécurité et la transparence.

Ce qui est recherché consiste en ce que le Honduras compte avec un système de justice épuré de l’ingérence qui fait pencher la balance vers l’injustice, en condamnant les dépossédés et en laissant en liberté les corrompus. Garantir une éducation forgée autour de la qualité et du compromis des mentors pour obtenir le vrai décollage du pays dans cet aspect, est un autre des objectifs.

Les achats et les contrats ont été un espace dans lequel les autorités ont profité pour s’enrichir illicitement, pour cette raison, le mouvement aspire à ce qu’au Honduras soit mis en application un système unique, obligatoire et transparent dans tous ses achats et contrats.
Qu’est-ce qui suit ?

Mais en dehors de la présentation des propositions, “Transformons le Honduras” réalisera des actions pour obtenir un million de signatures en soutien à cette initiative, qui sera posée [NDT : comme on pose un problème] aux candidats à la présidence de la République.

En marge du scepticisme que génère la réalisation des élections générales au milieu de la crise politique, Porfirio Lobo Fade, presidenciable pour le Parti National, Elvin Santos, du Parti Libéral, Felicito Ávila de la Démocratie Chrétienne et Bernard Martínez du PINU, connaîtront la proposition du mouvement. [NDT : Pour les candidats voir l’article Le Clan 81, source de bien des maux]

“L’intention consiste à ce que, celui qui gagne les élections, s’engage à mettre les propositions en application dans son gouvernement”, ont fait savoir les membres de “Transformons le Honduras”.

“Mais peut-être plus important encore, nous formons 5 groupes de travail ; pour chaque axe, avec des experts volontaires, plus des employés à temps complet, pour surveiller et obliger le gouvernement et en même temps pour informer le peuple hondurien chaque mois sur les avances ou le retard pris sur chaque axe pour qu’ainsi nous transformions le Honduras”, ont-ils informé.

“Transformons le Honduras” sera le surveillant des avances avec l’administration qui gouverne au pays sur chacun des 15 points pour les 4 prochaines années.

“Nous demandons que toutes les honduriennes et tous les honduriens s’unissent et posent leur signature pour ces propositions, qu’ils aident à recueillir des signatures, qu’ils donnent des suggestions sur comment transformer le Honduras et qu’ils soient observeteur et mette la pression pour obtenir les changements que tous voulons et que nous nous transformons aussi nous-même”.

La conférence a bénéficié de la présence de représentants d’autres organisations de la société civile et des personnes qui à un titre personnel sont arrivées et qui ont été invité à faire partie du mouvement.

“Unanimes pour que nous tous transformions le Honduras”, ont-ils déclaré à la fin de l’événement.

Source : Revistazo 15 propuestas…un millón de firmas
Traduction : Primitivi

Dialogue des commissions, entre menaces et étranges silences


Tegucigalpa le 21 octobre 2009
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La menace de plus grandes mesures de pression de la part du gouvernement des États-Unis et la condamnation que font les membres de l’OEA, en réponse au harcèlement de la part du gouvernement de facto envers l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, c’est le panorama qui entoure le dialogue "embourbé" entre la commission du président de facto et celle du président déposé.

Ainsi c’est passé le deuxième jour d’attente de la commission Zelaya à la table des négociations, au milieu de la réunion qu’ont appuyé les membres du Conseil Permanent de l’OEA, qui ont exigé du gouvernement de Roberto Micheletti la "fin immédiate" et la retraite de "toutes les forces répressives" des environs de l’ambassade du Brésil au Honduras.

Le Conseil a condamné les actions auxquelles le gouvernement de facto soumet les fonctionnaires et le personnel de l’ambassade du Brésil, où se trouve le président destitué, Manuel Zelaya depuis le 21 septembre dernier.

Durant la réunion d’environ quatre heures le Conseil a demandé de garantir "le droit à la vie, l’intégrité et la sécurité du président José Manuel Zelaya" et de toutes les personnes qui se trouvent dans l’ambassade. La résolution a été adoptée à la suite des plaintes des occupants de l’ambassade du Brésil et qui ont assuré aux médias que les militaires les harcèlent de l’extérieur avec les projecteurs puissants qui illuminent l’intérieur du siège diplomatique. Ainsi qu’avec des marches militaires et de la musique faisant allusion à la mort.

Malgré la situation décourageante vécue entre les deux commissions du dialogue, à la suite de l’absence de la représentante de Zelaya aux dernières négociations, le Conseil de l’OEA a demandé, "poursuivre le dialogue déjà avancé au Honduras", dans les termes de la proposition de l’Accord de San José, "sans essayer d’aborder d’autres sujets que ceux contenus dans l’accord".

Les États unis menacent de mettre en place plus de moyens de pression

"Si ne prend pas au sérieux le dialogue pour résoudre la crise au Honduras, le représentant des États-Unis devant l’OEA, Lewis Amselem, a menacé le gouvernement de Roberto Micheletti de développer de plus grandes mesures de pression.

"L’heure est arrivée ooù les parties doivent faire passer les intérêts du peuple hondurien avant leurs propres egos", a déclaré Amselem après en avoir référé à la situation de stagnation que traverse le dialogue commencé depuis le 7 octobre entre les représentants de Roberto Micheletti et ceux du président Manuel Zelaya.

Pour Amselem, les négociations ne doivent pas servir à gagner du temps et il a souligné que les États-Unis continueront d’augmenter la pression sur le personnel clef du régime de facto.

Le point qui fait que le dialogue stagne entre les deux parties est celui de la restitution de Manuel Zelaya Rosales au pouvoir.

Les négociations ont commencé il y a deux semaines ; depuis le début de celles-ci il était annoncé à la population que bientôt il y aurait une résolution et un accord définitif au conflit, cependant il y a tellement de composantes en coulisse que personne ne sait vraiment quand et comment se terminera la crise.

Source : Revistazo Diálogo de comisiones, entre amenazas y extraños silencios
Traduction : Primitivi