Non à la fermeture du Bersac !

Educateurs, habitants, familles occupent depuis le 29 juillet la Ferme du Bersac, lieu de vie accueillant un petit groupe de personnes souffrant d’un handicap mental. Ils s’opposent ainsi au projet de fermeture de ce lieu unique dans le cadre d’une restructuration.

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Educateurs, habitants, familles occupent depuis le 29 juillet la Ferme du Bersac, lieu de vie accueillant un petit groupe de personnes souffrant d’un handicap mental. Ils s’opposent ainsi au projet de fermeture de ce lieu unique dans le cadre d’une restructuration.

Depuis ce jeudi 29 juillet à 15 heures, un collectif de soutien occupe la ferme des Vignes dans le hameau du Bersac à côté de Serres, Hautes-Alpes.

Nous avons besoin de soutien :
- vous pouvez nous joindre sur place au 04 92 67 09 92
- venir sur place pour être plus nombreux-ses en cas d’intervention de la « force publique »
- téléphoner, envoyer des fax à la préfecture des Hautes Alpes ou au directeur de l’ADSEA pour marquer votre soutien à l’action en cours (voir fin message)
- relayer l’information largement dans vos réseaux, vos espaces d’information

Nous diffuserons des informations au fur et à mesure sur l’état de l’occupation et les activités prévues sur :

nonalafermeturedubersac.over-blog.com et sur Indymedia Grenoble

Merci de votre appui, peut-être à bientôt au Bersac

Non à la fermeture de la ferme Les Vignes du Bersac !
Non à l’implantation d’une cuisine centrale !

Depuis 1986, la ferme de vie du Bersac accueille un petit groupe de personnes atteintes d’un handicap mental. Dans une logique de restructuration de l’ensemble de ses activités, l’ADSEA sacrifie un projet thérapeutique unique sur le département des Hautes-Alpes.
Et pourquoi ? Pour centraliser ses activités de restauration, au détriment des structures déjà existantes et au nom d’une recherche effrénée de rentabilité.

La spécificité de la ferme de vie « Les Vignes »

Ce type de structure d’accueil, unique dans le département et l’une des dernières en France, permet d’amener les personnes handicapées vers une autonomie plus importante et un mieux-être évident grâce à son environnement privilégié : animaux, potager, verger, terrasse et jardin, activités extérieures et de village.
Le fonctionnement de la ferme, en vie collective, repose sur la participation des résidents au travail de la terre, aux soins des animaux (poules) et plus largement aux tâches quotidiennes. Ils sont en effet partie prenante dans le choix des repas, les courses et préparation, le ménage, leur linge...
Cela permet leur implication et leur responsabilisation dans les choix d’organisation de tous les jours.

Le projet de cuisine centrale

Au printemps 2010, l’ADSEA, association gestionnaire de cette ferme de vie, annonce aux professionnels de la structure la très imminente reconversion de ce lieu d’accueil. Il est question de construire une cuisine centrale sur une partie du terrain, ce qui entraînerait, à court terme, un changement radical dans le quotidien des résidents de la ferme. L’opacité des informations laissent les professionnels et les résidents dans l’ignorance et dans l’incertitude face à leur devenir.

Pourquoi s’opposer à ce projet ?

Outre la non-transparence de la réorganisation du lieu, tout se fait dans la précipitation et sans consultation des intéressés : résidents, professionnels, familles, malgré les lois 2002-2 et 2005-102, qui imposent la prise en compte totale de l’avis des personnes handicapées pour des questions qui les concernent.

« Nous sommes une entreprise », déclare P. Beyssen, président de l’ADSEA 05 (Dauphiné Libéré, 20/04/2010). Pour cette entreprise les individus ne sont plus que des variables marchandes. C’est ainsi que le projet ne tient compte, à aucun moment, des désirs des habitants de la ferme, sommés de quitter les lieux. Pourquoi faire le choix de créer une cuisine centrale aux détriments de structures existantes et plus proches de leurs usagers ? Et surtout pourquoi le faire au détriment d’un projet thérapeutique et d’un lieu de vie qui fonctionnent depuis 25 ans ?
Constatant le manque de volonté des différents décideurs à écouter les inquiétudes exprimées par l’ensemble des acteurs, habitants, éducateurs, familles, le collectif de soutien a décidé d’occuper la ferme « les Vignes » du Bersac. Le collectif souhaite donner la possibilité aux habitant(e)s qui le souhaitent de récupérer leur lieu de vie après leurs vacances.
Nous voulons d’une part la pérennité des micro-structures actuelles, et leur développement. Nous souhaitons d’autre part que toute personne puisse choisir son mode et lieu de vie y compris en habitat collectif, les personnes atteintes d’un handicap mental comme les autres .

Nous ne quitterons pas le lieu avant d’avoir eu l’assurance que toutes les personnes actrices du lieu, habitants et éducateurs, aient la possibilité de continuité dans ce projet commun. Nous voulons être sûr-es que ce type de projet sera préservé. Nous occuperons la ferme de manière collective et y créerons un espace de réflexions et d’échanges sur les questions d’autonomie et de « handicap ».
Nous appelons toutes les personnes à manifester leur soutien à cette occupation, sous toutes les formes possibles et imaginables. Venez nombreu(ses) nous voir pour discuter et partager !
Nous diffuserons des communiqués de presses quotidiennement.

nonalafermeturedubersac[at]hotmail.fr

* Monsieur Philippe Boutin, Directeur ADSEA
ADSEA 05
72, route Eyssagnières 05000 Gap
Tél : 04 92 53 39 60

* Monsieur Schmitt, Préfet des Hautes-Alpes
Préfecture
28, rue Saint Arey 05000 Gap
Tél : 04 92 40 48 00 Fax : 04 92 53 79 49


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