Honduras : investiture putschiste de Lobo et exil de Zelaya

Aujourd’hui mercredi 27 janvier, aura lieu à Tegucigalpa l’investiture de Porfirio ("Pepe") Lobo, le vainqueur des élections présidentielles de novembre dernier. Depuis le Coup d’État de juin 2009 le Honduras subit une dictature menée par Roberto Michelleti (ex-président du Parlement) et soutenue par l’oligarchie, les grands entrepreneurs et les multinationales implantées dans le pays.

Le même jour, Manuel Zelaya, le président légitime qui avait été chassé du pouvoir par le putsch et brièvement expulsé au Costa Rica partira en exil. Les putschistes s’étaient servis de bases militaires US pour le convoyage de Zelaya. Ce dernier avait tenté durant tout l’été de revenir au pays, soutenu par une proportion de plus en plus grande la population. Il avait finalement réussi à revenir clandestinement en septembre, menacé, il s’était réfugié dans l’ambassade brésilienne qu’il quittera aujourd’hui pour être à nouveau exilé, vers la Dominique cette fois.

Les États-Unis qui après quelques tergiversations avaient finalement soutenu ouvertement la dictature en n’exigeant pas la réintégration de Zelaya et avaient reconnu les élections du 29 novembre légitimant par là même le Coup d’État.
Il est à noter que M. Obama avait changé de politique à cause d’un poste d’ambassadeur au Brésil et d’un poste de sous-secrétaire d’État. Postes dont l’attribution à ses partisans était bloquée par un certain nombre de Républicains ultra-conservateurs siégeant au Congrès, dont le sinistre Jim DeMint.

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Aujourd’hui mercredi 27 janvier, aura lieu à Tegucigalpa l’investiture de Porfirio ("Pepe") Lobo, le vainqueur des élections présidentielles de novembre dernier. Depuis le Coup d’État de juin 2009 le Honduras subit une dictature menée par Roberto Michelleti (ex-président du Parlement) et soutenue par l’oligarchie, les grands entrepreneurs et les multinationales implantées dans le pays.

Le même jour, Manuel Zelaya, le président légitime qui avait été chassé du pouvoir par le putsch et brièvement expulsé au Costa Rica partira en exil. Les putschistes s’étaient servis de bases militaires US pour le convoyage de Zelaya. Ce dernier avait tenté durant tout l’été de revenir au pays, soutenu par une proportion de plus en plus grande la population. Il avait finalement réussi à revenir clandestinement en septembre, menacé, il s’était réfugié dans l’ambassade brésilienne qu’il quittera aujourd’hui pour être à nouveau exilé, vers la Dominique cette fois.

Les États-Unis qui après quelques tergiversations avaient finalement soutenu ouvertement la dictature en n’exigeant pas la réintégration de Zelaya et avaient reconnu les élections du 29 novembre légitimant par là même le Coup d’État.
Il est à noter que M. Obama avait changé de politique à cause d’un poste d’ambassadeur au Brésil et d’un poste de sous-secrétaire d’État. Postes dont l’attribution à ses partisans était bloquée par un certain nombre de Républicains ultra-conservateurs siégeant au Congrès, dont le sinistre Jim DeMint.

La Résistance hondurienne se mobilisera lors de l’expulsion de Zelaya

Le leader du Front National de Résistance Contre le Coup d’État au Honduras, Rafael Alegría, a indiqué que le peuple manifestera ce mercredi pour l’expulsion du président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales.

Ce mercredi 27 janvier Zelaya sortira de l’ambassade du Brésil au Honduras et se dirigera vers la République Dominicaine.

Cela a été possible après que le vainqueur des élections présidentielles controversées, Porfirio Lobo, lui ai octroyé un sauf-conduit. De cette façon, le président légitime sortira du pays en qualité de citoyen illustre et pourra rencontrer le président dominicain Leonel Fernández.

Alegría a indiqué que la manifestation de la résistance a pour objectif de "lancer une proclamation nationale de la résistance et d’accompagner les adieux du président Zelaya".

Lobo a annoncé que la sortie de Zelaya, se fera le même jour que son investiture en tant que président du Honduras, malgré les critiques d’un grand nombre de pays et de la résistance hondurienne. Le dirigeant du Front a reconnu que la résistance n’a pas pu remplir son premier objectif qui était de restituer Zelaya à son siège de président. Mais il considère que le coup d’État a produit un réveil dans la conscience de la population qui cherchera maintenant à "refonder" l’État.

Zelaya aurait dû terminer son mandat comme président ce mercredi 27 janvier mais un putsch civile/militaire l’a expulsé du pouvoir le 28 juin 2009. Les élections présidentielles de novembre dernier, prévues de longue date, se sont finalement déroulées sous un régime putschiste. Considérant cela comme un tentative de légitimer le coup d’État de juin de nombreux pays n’ont pas reconnu ces élections, seuls les proches alliés/vassaux des États-Unis, Israël, le Panama, le Costa Rica, la Colombie et le Pérou ont reconnu ces dernières.

Front de Résistance au Golpe : "Pepe Lobo a été et reste un putschiste"
- fichiers audio joints -

Le Front de Résistance contre le Coup d’État au Honduras considère que le président élu Pepe Lobo représente une continuité du putschisme. Comme l’a indiqué Lorena Zelaya, la représentante du Front au Forum Social de Porto Alegre.

La militante a également déclaré que Lobo "ne va pas pouvoir gouverner, il va juste administrer le désordre qui existe au Honduras". Elle a précisé que "économiquement le pays est détruit et mis en désordre, à tel point qu’administrativement c’est une folie". L’activiste fait remarquer que "pour le Front il est capital de continuer à diffuser des communiqués pour comprendre tout ce processus de ce Coup d’État au Honduras".

Lorena Zelaya a assuré que "il y a au Honduras une population qui après 190 jours de lutte et de protestation dans la rue continue d’espérer pouvoir changer les choses". "C’est une obligation pour le Front d’encore plus communiquer sur ce qui se passe [...] il y a peu d’informations sur la situation au Honduras qui circulent dans le monde", a-t-elle déclaré.

Voir également nos précédents articles à propos du Honduras

Source : Agencia Pulsar
"La Resistencia hondureña despedirá a Zelaya con movilizaciones"
"Frente de Resistencia al Golpe : “Pepe Lobo fue y es golpista”"
Traduction : Primitivi



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