Suite aux nombreuses nouvelles qui nous parviennent nous avons regroupé les trois articles traitant des exactions des escadrons de la mort.
On soupçonnait que des escadrons de la mort avaient été (ré)activés au Honduras (voir : Le Bataillon 14+5 de Romeo Vásquez Velásquez), aujourd’hui ces soupçons sont largement fondés : dans la nuit de dimanche cinq personnes ont été assassinées, lundi matin un membre de la résistance a échappé à une tentative de kidnapping, et nous apprenons maintenant que la CODEH (défense des droits de l’homme) dénonce en fait 30 assassinats exécutés durant le week-end.
La CODEH dénonce les assassinats de 30 membres de la résistances durant ce week end
Le titulaire du Comité pour la Défense des Droits de l’homme au Honduras (CODEH), Andrés Pavón, a dénoncé que ce week-end prés de 30 personnes ont été assassinées par "des escadrons de la mort" sous la conduite du Gouvernement de facto.
Pavón a informé Radio Globo que les assassinats ont ciblés "des personnes liées au mouvement de la Résistance contre le Coup".
Il a &galement indiqué que dans le week-end il y a eu 15 assassinats à Tegucigalpa et 15 autres dans le reste de pays. Dans tous les cas les personnes ont été criblées par des armes à feu.
Le titulaire de CODEH a fait remarquer que les exécuteurs des crimes "se déplacent dans des véhicules sans plaque et s’identifient comme étant des policiers" afin d’avoir accès aux lieux dans lesquels se trouvent leurs victimes.
De plus, il a dénoncé la complicité du pouvoir judiciaire et il a signalé que parmis les nombreuses personnes qui pourraient dénoncer ce fait se trouve une personne qui dit appartenir à l’armée, mais qui ne peut pas parler.
Pavón a également indiqué que les membres de la résistance "sont l’objet de poursuites et de crimes sélectifs" de la part du Gouvernement de facto.
Suite à cela, il a déclaré qu’au Honduras "ils massacrent le peuple".
Et il a dit que cela arrive "face à l’attitude passive de la communauté internationale et de l’attitude complice des USA".
Source : Agencia Pulsar CODEH denuncia alrededor de 30 asesinatos en Honduras
Traduction : Primitivi
Les escadrons de la mort assassinent des membres de la résistance à Tegucigalpa.
Dans la nuit de dimanche cinq personnes ont été assassinées dans la colonie Villanueva, à l’est de la capitale, par des inconnus à bord d’un véhicule blanc sans plaques, tandis qu’une personne survivante a été placée dans un centre de l’assistance sociale avec une blessure par balle.
Les escadrons de la mort ont recommencé à faire des siennes. Dans la nuit de dimanche, les occupants d’un véhicule sans plaques ont enlevé la vie à cinq personnes, identifiées comme membres de la résistance populaire contre la dictature instaurée depuis cinq mois dans le pays.
La tuerie est arrivée dans le secteur 6 de la colonie Villanueva de Tegucigalpa, où un véhicule sans plaques de couleur blanche, ont tiré sans sommation ni échange de paroles sur des personnes qui se trouvaient sous une tonnelle, aux bords de la route périphérique faisant cinq morts et une blessée.
D’après le témoignage d’un des voisins du drame, qui par sécurité a conservé l’anonymat a assuré que “les garçons (les victimes) étaient des membres actifs de la Résistance, ils avaient organisé des comités dans la colonie Honduras et Víctor F Ardón pour que leurs voisins s’intègrent au front de résistance”.
Les défunts répondaient aux noms de : Isaac Coello (24 ans), Roger Reyes (22 ans), Kenneth Rosa (23 ans), Gabriel Parrales et Marco Vinicio Matute (39 ans), tandis que la blessée dont on ignore toujours l’état de santé, Wendy Reyes, est actuellement soignée l’hôpital Escuela.
Des voisins du lieu ont indiqué que quelques heures avant le drame sanglant qu’un élément de la Direction Nationale d’Investigation Criminelle (DNIC) montait la garde aux alentours, et qu’il a disparu du lieu très discrètement.
Pour sa part, le sous-inspecteur José Luna de la Police Préventive, a répondu de manière hautaine : “chaque fois qu’il y a des assassinats, il y a des gens qui disent que les victimes étaient de bonnes personnes”, de plus ajoute-t-il, la police est sur la piste des responsables du massacre. Mais jusqu’à présent elle n’a pas retrouvé le véhicule ayant servi à la tuerie.
Durant les dernières semaines, des voitures sans plaques intimident les membres de la Résistance Populaire contre le coup d’État. Le personnel d’une imprimerie ont également dénoncé le fait que des véhicules avec des caractéristiques similaires les ont observés durant plusieurs minutes sans que personne n’en descende, et que les organismes de défense des droits de l’homme ont été mis au courants de ces patrouilles inquiétantes.
Source : El Libertador Escuadrones de la muerte asesinan a miembros de la Resistencia en Tegucigalpa
Traduction : Primitivi
Tentative de kidnapping d’un activiste des droits de l’homme
Nous avons reçu l’information de première main, ce matin à l’aube, Walter Troches a été arrêtée et sauvagement frappé, un activiste des droits de l’homme de l’association des Lesbiennes Gays Transsexuel set Bisexuels (LGTB) et un actif membre de la Résistance contre le Coup d’État.
Troches était entrain de faire son travail de surveillance dans les environs de la zone de l’obélisque, quand d’un véhicule de type pick-up, de couleur grise, sans plaques, peut-être de la DGIC [NDT : équivalent de la DCRI], sont descendus quatre hommes cagoulés qui l’ont menacé de manière violente et l’ont fait monter dans le véhicule.
Le défenseur des droits de l’homme, a cru qu’il s’agissait d’une attaque pour le voler et il a dit à ses agresseurs qu’il n’avait pas d’argent, mais qu’il leur donnait le peu qu’il avait. Ils lui ont répondu qu’il ne s’agissait pas de cela, qu’ils le connaissaient bien, qu’il s’appelait Walter Troches qu’il avait récemment changé de maison et qu’ils étaient déjà fatigués de lui et qu’ils allaient le tuer.
Tout de suite ils lui ont enfilé un sac sur la tête, ils l’ont insulté et il ont commencé à poser des questions sur la résistance et à demander des informations sur les leaders de cette organisation et de ses mouvements ; ils ont lentement commencé à parcourir les rues, en tournant en rond de, ils ont fait un fait un appel téléphonique, apparemment au chef, à qui ils ont dit qu’ils avaient le paquet et qu’ils avaient accomplis leur tâche, raconte Troches.
A ce moment ses agresseurs ont essayé enchacharlo [NDT : ?] et ils continuaient à le frapper. Lui pensant qu’il était arrivé à la fin a résisté comme il a pu et il s’est jeté du véhicule à la hauteur, il a couru et par un trou dans un mur s’est introduite dans un terrain vague où il est resté immobile bouche close, mais il se noyait dans son propre sang et s’est évanouit raconte-t-il.
Passé un temps, après environ trois heures, il s’est levé comme il a pu, est sorti de sa cachette et s’est dirigé vers sa maison. Arrivant vers chez lui il a demandé de l’aide à un ami qui a répondu tout de suite, l’a assisté et avec les recommandations du Centre de Recherche et de la Promotion des Droits de l’Homme (CIPORDEH) ils sont allés au ministère public et chez un médecin pour faire une déclaration de ce qui s’était passé.
Après ces formalités, ils se sont rendus à l’Hôpital Escuela pour recevoir des soins et où il a été diagnostiqué que Troches avait une rupture de la cloison nasal, et des contusions multiples sur le visage, la tête et le corps.
Ce cas, de l’avis de ses collègues s’ajoute à la vague de repressions contre les membres de la résistance et surtout, aux groupes vulnérables de la communauté Lesbiennes, Gay, Transsexuels et Bisexuels, dont 9 membres ont été assassinés entre le 29 juin et le 11 octobre.
Source : Honduras en resistencia Detenienen a procurador de Derechos Humanos
Tradutcion : Primitivi