Colombie élections : La nouvelle démagogie en Amérique Latine

A propos du premier tour des élections colombiennes, qui ont vu le candidat du parti de l’U (droite, actuellement au pouvoir) devancer fortement tous les autres candidats, Álvaro Cuadra chercheur et enseignant chilien fait la liaison avec les idées des militaires du temps des dictatures.

Liaison au finale très logique puisque les militaires appliquaient à l’époque le tout nouveau programme néolibéral des Chicago Boys, et qu’actuellement les gouvernements de droite (et de gauche modérée) continue dans cette idée, voire vont encore plus loin.

Les effets de ses politiques désastreuses sont visibles partout, notamment en Europe où, comme ailleurs on détricote patiemment les services publics pour les vendre à la découpe au secteurs privés, l’État ainsi vidé de sa substance n’ayant plus aucune maîtrise ni sur son économie ni sur son fonctionnement. Le rêve néolibéral.

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A propos du premier tour des élections colombiennes, qui ont vu le candidat du parti de l’U (droite, actuellement au pouvoir) devancer fortement tous les autres candidats, Álvaro Cuadra chercheur et enseignant chilien fait la liaison avec les idées des militaires du temps des dictatures.

Liaison au finale très logique puisque les militaires appliquaient à l’époque le tout nouveau programme néolibéral des Chicago Boys, et qu’actuellement les gouvernements de droite (et de gauche modérée) continue dans cette idée, voire vont encore plus loin.

Les effets de ses politiques désastreuses sont visibles partout, notamment en Europe où, comme ailleurs on détricote patiemment les services publics pour les vendre à la découpe au secteurs privés, l’État ainsi vidé de sa substance n’ayant plus aucune maîtrise ni sur son économie ni sur son fonctionnement. Le rêve néolibéral.

La nouvelle démagogie en Amérique Latine
par Álvaro Cuadra, El Clarín

Le triomphe de Juan Manuel Santos au premier tour des élections colombiennes met en évidence le déploiement de la nouvelle démagogie latino-américaine, cette fois, en tant que discours de l’aile droite. Comme au Chili de Piñera, Santos, membre d’une famille nantie et ex-ministre de la Défense de l’actuel président Uribe, promet un gouvernement d’unité nationale qui garantit la sécurité démocratique.

La figure de Santos est liée à sa lutte contre les FARC, en fait les coups les plus spectaculaires lui sont attribués contre le groupe de guerilleros. Comme l’actuel président chilien, il possède une solide formation économique aux États-Unis. La promesse des politiciens de l’aile droite dans plusieurs pays latino-américains est la même : la baisse de la pauvreté et de la création d’emploi à travers une modernisation accélérée de nature néolibérale.

La démagogie de droite réussit à séduire les masses d’électorales avec de rusées promesses de bien-être, spécialement destinées à la classe moyenne. Les arguments sont simples : une poigne de fer utilisant la force militaire ou policière pour combattre la délinquance ou les groupes de guerillas et, en même temps, la création de beaucoup de postes grâce à la croissance économique. De cette façon, l’avenir pacifique et prospère de nos nations reste résolu par une équation simple qui mélange répression et séduction.

Il est intéressant de remarquer comment ce type de discours, répété jusqu’à satiété par les médias, a balayé de l’imaginaire social latino-américain ces drapeaux de lutte qui imploraient une réelle justice sociale, une redistribution des richessses, le respect des Droits de l’Homme et un rôle prépondérant de l’État face aux grandes entreprises nationales et étrangères. Jusqu’à présent l’assaut démagogique de la droite latino-américaine n’a donné des résultats qu’au Chili et en Colombie.

Les gouvernements de droite arrivent au pouvoir avec l’appui explicite du patronnat, mais avec en plus l’appui implicite d’autres pouvoirs factuels comme les militaires. De sorte que l’accord de sécurité démocratique est en fait l’instauration d’une démocratie de sécurité nationale, un projet politique et social en continuité avec les thèses utilisées par les militaires latino-américains durant les année 80.

Il est probable que la même formule soit essayée dans d’autres pays de la région, en constituant un axe continental s’opposant aux gouvernements de gauche, comme c’est le cas de la Bolivie, du Venezuela et de l’Équateur, parmis d’autres. Dans un avenir immédiat, la réalité de l’Amérique latine apparaît scindée entre deux grands pôles orientant la politique régionale. Une réalité qui, en dehors des doutes qu’elle véhicule, complique les processus d’intégration et défini une nouvelle scène pour la première décennie de ce siècle.

*Chercheur et enseignant à l’École Latino-américaine de Postgrades [1] ELAP, Université ARCIS.

Source : El Clarín de Chile"La nueva demagogia latinoamericana"
Traduction : Primitivi


[1Postgrades : niveau d’études du troisième cycle universitaire

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